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Moto2 : interdiction de l’injection directe Moto2 : le point de vue de Didier Langouet

Les moteurs qui pourront être des 4, 3 ou bicylindres seront plafonnés à 16.000 tours pour les 4-cylindres et le rapport descend de 500 tours pour chaque catégorie. Les bicylindres ne pourront atteindre que 15.000 tours/minute.
Enfin, ces moteurs pèseront 53 kg pour les 4-cylindres, 50 pour les 3-cylindres et 47 kg pour les bicylindres. Le rapport poids/puissance sera proche de 1, on aura donc des machines de 125 à 135 kg pour une puissance égale à son poids. Bref, une vraie moto de Monsieur tout le monde.

À noter que chaque pilote ne pourra disposer que d’une moto et de 2 moteurs par course.

Si ce règlement semble au premier abord assez égalitaire puisqu’il met fin à la surenchère actuelle, la catégorie « Moto2 » semble être une catégorie « au rabais ».

« Il n’y a pas d’équivalence entre les quatre-cylindres et les bicylindres » note un fin connaisseur du milieu de la compétition de haut niveau. En effet, comment les bicylindres pourront rivaliser avec des quatre-cylindres s’ils tournent moins vite ? Il y a encore quelques saisons, en Mondial supersport, les 749 Ducati tenaient la dragée haute aux 4-pattes japonais.
Cela ne sera pas le cas en 2011 en « Moto2 ».

Moteur à vendre

Enfin pour ceux qui auraient encore la moindre illusion sur cette nouvelle catégorie, il est stipulé dans le règlement que « le moteur utilisé en course pourra être disponible à l’achat pour la somme fixée à 20.000 euros ».

« Mais quel est le constructeur qui va développer un moteur pour se le faire "chiper" à ce prix ?, » s’étrangle Alain Roger, le responsable Aprilia pour la France. « C’est une catégorie bâtarde qui s’écarte de l’esprit même de la compétition ».

« On aurait mieux fait de mettre en place une catégorie 450 cm3 bicylindres quatre-temps » conclut Alain Roger.

« Ou même introduire une catégorie 250 mono quatre-temps telle qu’elle existe déjà aux États-Unis, au Japon et en Australie », affirme encore notre aficionado.

Dans la forme, la catégorie « Moto2 » semble donc se diriger vers une coupe de marque. Car il sera difficile de trouver plusieurs constructeurs prêts à investir dans une catégorie qui fixe les pendules dix ans en arrière d’un point de vue technique.

La seule consolation dans cette perspective, c’est que les châssis seront entièrement libres. On pourra donc assister à des courses où le talent seul du pilote fera la différence.

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