Or, dans les accidents corporels automobile contre moto, les conducteurs de voitures de tourisme sont présumés plus souvent responsables que les motocyclistes (46 % contre 29 %, source : Observatoire national de sécurité routière). Que nous inspire cette litanie de chiffres que d’aucuns estimeront non sans raison morbides ? Ils prouvent un manque de perception des motos par les autos. Cette situation devient critique aux intersections, et surtout en rase campagne.

Prise de conscience ? Souhaitons, espérons, prions que la médiatisation de cet accident impliquant un gendarme fasse prendre conscience aux autorités (gouvernement, préfectures, forces de police et de gendarmerie) que les motocyclistes ne sont pas seulement de dangereux abrutis assoiffés de vitesse. Qu’ils sont également victimes d’un défaut de perception par les automobilistes, lié à un apprentissage déficient de la conduite.

L’institut de recherche public Inrets l’a d’ailleurs mis en avant, dans des travaux présentés en mars 2009 : il est urgent d’apprendre aux automobilistes à prendre en compte les usagers vulnérables que sont les 2RM dans la circulation, à maîtriser les spécificités de leur ergonomie notamment. La FFMC demande depuis longtemps qu’on intègre les 2RM aux cours de conduite automobile. Et si cet accident regrettable permettait d’avancer sur ce besoin essentiel de sécurité ?

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