Les choses bougent au Maghreb et au Proche-Orient, et pas seulement en raison de ce que l’on a appelé le « printemps arabe ». Plus modestement, le monde de la moto y évolue. Après le premier rallye routier en terre africaine, en Tunisie, le premier moto-club féminin en « Afrique et dans le monde arabe » (selon le quotidien marocain Le Matin) vient de naître à Casablanca, au Maroc.

Dans un pays où la moto reste essentiellement un véhicule utilitaire, souvent de petite cylindrée, la moto en tant qu’objet de passion existe aussi bel et bien. Mais les associations de motards étaient jusqu’ici exclusivement masculines. Une des raisons qui ont poussé Dalila Mosbah, motarde passionnée, à créer un moto-club pour les femmes.

Marocaines, rejoignez Miss Moto Maroc !
« Mon mari, mes fils et moi sommes fans de moto depuis toujours, et c’est en voyageant que je me suis rendue compte que des associations de femmes fans de moto existaient, alors pourquoi pas au Maroc ? », explique la présidente de cette nouvelle association. Elle estime « que les femmes peuvent aussi être des passionnées de moto autant, voire plus que la gent masculine ». Il ne s’agit en revanche sans doute pas d’une majorité, le journal expliquant que « l’initiative [est] originale mais pas très surprenante, puisque la capitale économique compte plusieurs femmes passionnées des deux-roues ». Plusieurs n’étant pas synonyme de beaucoup.

Mais cette Marocaine compte bien susciter des « vocations » et inciter les femmes de son pays à rejoindre l’association. Ainsi, la prochaine action de Miss Moto Maroc aura pour but d’attirer toutes les femmes qui roulent à moto, et pas que sur des grosses cylindrées, « surtout dans des villes comme Marrakech où c’est monnaie courante », explique leMatin.ma, le site du journal.

Moto, culture et société
Pour Dalila, pas question de limiter la raison d’être de son association au seul partage d’une passion pour la mécanique sur deux roues. Elle veut lui donner une dimension culturelle et sociale : « L’idée c’est de faire des sorties, certes, pour s’amuser, mais également organiser des visites dans la périphérie et dans les campagnes, mener des actions caritatives. » On souhaite bon vent à ces dames.

Publicité