Enfin des congères, de la glace, du froid...
Pour accéder au bivouac , il faut d’abord passer par la salle de fête de Meymac pour le pointage et obtenir son précieux sésame qui permet d’accéder au campement de la légendaire concentration hivernale née en 1969. « Pass » en poche , il ne reste plus qu’une quinzaine de kilomètres à parcourir pour rejoindre le petit hameau de Millevaches. Ce vendredi après-midi, parcourir ces derniers kilomètres était difficile du fait de conditions météo très rudes. Sur la route verglacée, où la neige le disputait aux vents violents, les motos solos partaient avec un sérieux handicap par rapport aux sides.

Rien ne vaut une hivernale pour éprouver la solidarité motarde
L’arrivée sur le site ne signe pas la fin de la galère. Le champ est enneigé, ça glisse, ça dérape, les motos chutent, les sides se plantent … Une belle occasion de prouver que la solidarité reste une valeur phare des hivernales. Ici, il y a toujours une âme charitable à proximité pour aider, pousser, réconforter...

L’amitié avant tout
Ultimes épreuves avant de rejoindre le bar « L’Abreuvoir », pour le plaisir des retrouvailles et celui de lier de nouvelles amitiés, il faut monter la tente et se charger de la corvée de bois. Dès la tombée du jour, les feux de camps s’allument. C’est le signal ! Apéros, grillades et chants peuvent alors débuter… L’authenticité des hivernales est encore une fois au rendez-vous.

Des motos presque centenaires pour affronter le verglas
La samedi le soleil fait son apparition permettant aux derniers venus de s’installer tranquillement. Ceux arrivés la veille peuvent alors faire le tour du parc, admirer, commenter et discuter auprès des mobs, de plus en plus nombreuses. Ces petites cylindrées présentent l’avantage d’être très faciles à relever. On observe aussi une grande variété de motos avec des machines allant des années 30 à nos jours. Les discussions vont bon train. Elles font partie intégrante de l’esprit Millevaches.

Hommage aux disparus
Cette année, de nombreux participants ont emmené des lampions dans leurs sacoches. Ils les allumeront à 23h pour qu’ils montent dans le ciel en hommage aux motards disparus en 2017.
Dimanche matin, la pluie et le vent se sont invités pour accompagner le démontage des tentes. A tel point que certains, trop désabusés, sont partis en laissant la leur sur place.

Conviviale et accessible
Malgré ces conditions extrêmes, les Millevaches ne désemplissent pas. L’hivernale est réputée pour sa convivialité qui s’exprime notamment autour des feux de camp. Chacun emmène des produits régionaux pour les partager avec ses voisins de veillée. En l’espace d’une soirée, des inconnus deviennent des amis. Le temps des Millevaches, les clivages s’estompent et les passionnés se lient aisément au détour d’une conversation.
Autre intérêt des Millevaches, un prix très démocratique. Le week-end, aussi intense soit-il, ne coûte que 10 €. Bill, président du MC Meymacois, donne déjà rendez-vous pour les 10 ans du renouveau de la concentre. Ce sera mi-décembre 2018, toujours sur le plateau des Millevaches.
Renseignements sur mc19meymac.com

Parfois appelé « La montagne limousine », Millevaches doit son nom aux nombreuses sources (« vache » en limousin) présentes sur le plateau qui culmine à 980 mètres.

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