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C’est donc vers 15 h que les 1300 motards, qui s’étaient rassemblés à deux pas du célèbre trois-mâts Belem, ont pris la direction du périphérique, formant un cortège de presque 6 kilomètres. S’arrêtant au passage pour la décoration habituelle de radars et de panneaux avertisseurs, les motards ont saturé le périphérique dans les deux sens en faisant une boucle au niveau du forum d’Orvault. En haut du pont de Cheviré, on pouvait voir la longueur du cortège et comprendre les perturbations que cela pouvait causer.

La place Sarail (appelée ici "le rond point carré") a été le théâtre d’une animation symbolique destinée à montrer du doigt des exemples d’infrastructures, esthétiques certes, mais absurdes en termes de sécurité.
Les poteaux en métal, les bourrelets de béton, les arrêtes tranchantes des trottoirs ont été peints en blanc et identifiés par des inscriptions « danger » à même le sol.

Un mannequin habillé en motard, confectionné par les militants, gisait dans son sang enroulé autour d’un potelet en acier… Effet garanti auprès des passants, des cyclistes et bien sûr des automobilistes, qui de loin pouvaient confondre la scène avec un accident réel, d’autant que la présence de nombreux policiers de la ville donnait plus de réalisme à ce décor.

Le cortège s’est ensuite dirigé vers la préfecture, dont l’accès était encore interdit par des CRS en tenue de combat… Les mêmes qui gardaient le siège de l’UMP comme s’il s’agissait de la réserve d’or de la Banque de France. Mais comme cette garde armée est d’usage, c’est la veille que le Manifeste de la FFMC avait été déposé…. Obligés de se rendre à l’évidence, les manifestants devront aussi se résoudre à laisser dans la remorque les WC qu’ils comptaient enchaîner aux grilles de la préfecture. Mais ce n’est que partie remise !

La manifestation s’est dispersée place Foch, au pied de la colonne Louis XVI. Faut-il y voir un signe ? En tout cas, samedi, Nantes donnait vraiment l’image d’une France forte. Forte de citoyens ulcérés par un gouvernement du « tout-répressif », forte d’usagers lassés par les décrets inutiles et coûteux, forte de motards vraiment en colère contre une politique de sécurité routière plus médiatique qu’efficace, forte d’électeurs qui voudraient bien que les candidats à l’élection présidentielle écoutent enfin leurs revendications.

Fred Thibaudeau - Correspondant 44

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