Essai

Skyliner, Majesty… ces noms-là évoqueront des souvenirs à ceux qui suivent l’actualité du scooter. Le Skyliner, apparu chez MBK en 1999 et disparu une décennie plus tard, revient en 2014, affublé d’un S pour se démarquer de son prédécesseur, tout comme le Majesty.

Lui, c’était chez Yamaha. Yamaha, MBK, deux marques dans un même groupe, qui commercialisent au même moment ces deux scooters qui n’en sont qu’un, logo et signalétique exceptés. Lors de cet essai, nous avons choisi de circuler sur le MBK pour avoir l’impression de rouler français, Môôôsieur ! Raté, le Skyliner S, comme le Majesty, sont fabriqués à Taïwan… Mondialisation quand tu nous tiens !

Marché du scooter 125 en berne
Sachons toutefois reconnaître à ces deux marques le mérite d’innover dans un contexte défavorable : les Majesty et Skyliner S arrivent sur un marché français du scooter 125 en stagnation lors du premier semestre 2014 (à peine plus d’un point gagné par rapport à 2013), après une chute vertigineuse de 50 % en 3 ans (de 14.323 unités vendues en 2010 à 7.200 en 2013).

Ces considérations économiques mises à part, plaçons la clé de contact sur ignition et appuyons sur le bouton de démarreur. La prise en main est d’une facilité déconcertante, pour peu que l’on n’oublie pas d’appuyer sur le levier de frein !

Grandes jambes à proscrire
Premiers tours de roue, et un constat : ce véhicule d’entrée de gamme, qui se positionne sur le créneau de l’utilitaire 125 compact, est accessible à tous les gabarits, sa hauteur de selle n’excédant qu’à peine les 700 mm. L’inconvénient de ce compromis se ressent pour les grands, qui auront peine à glisser leurs jambes entre le plancher, pourtant plat, et le guidon.

Souplesse
Le Skyliner/Majesty S, doté de petites roues de 13 pouces et d’un mono-amortisseur arrière vissé en position horizontale, est correctement suspendu. Cependant, les dégradations du goudron urbain et autres chaussées pavées feront souffrir les plus de 1,85 mètre, leurs genoux cognant contre le tablier, doté d’un vide-poche proéminent et ouvert dont on pourrait se passer. Heureusement, la selle à double étage est suffisamment confortable, et cale le conducteur dans une assise sécurisante.

Duo possible
Côté pratique, on peut évoluer en duo dans la soie et la bonne humeur, grâce à ces deux places distinctes, à des cale-pieds arrière rétractables et à une poignée passager ergonomique ; le coffre sous la selle, qui dispose d’un vérin, n’autorisera en revanche pas le rangement de deux casques de taille moyenne.

Refroidissement liquide
La motorisation à 4T et refroidissement liquide, développant 11,8 ch à 7.500 tr/min, ne fournit pas une accélération explosive, mais permet de s’affranchir du flux des voitures à un feu rouge. Ce véhicule utilitaire consomme peu, et répond aux seuils d’émissions polluantes de la norme Euro 3 en vigueur.

Verdict
On l’aura compris, le MBK/Yamaha Skyliner/Majesty S ne se situe pas dans le créneau des utilitaires ludiques, occupé par des véhicules comme le X-Max qui se vend 900 euros plus cher. A 3.490 euros, ce basique un peu cher propose une ligne agréable et proportionnée, apte à séduire des utilisateurs urbains, que les services marketing des deux marques évaluent à 70 % masculins et 30 % féminins.

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Fiche technique

Moteur :
Monocylindre 4T à refroidissement liquide, simple arbre à cames en tête, 4 soupapes
Cylindrée : 125 cm3 (52 x 58,7 mm)
Puissance maxi : 11,8 ch à 7.500 tr/min
Couple maxi : 11,6 N.m à 7.000 tr/min
Alimentation : injection électronique
Transmission
Boîte de vitesse : variateur automatique
Transmission secondaire par courroie
Partie-cycle
Frein av. : 1 disque Ø 267 mm
Frein ar. :1 disque Ø 245 mm
Réservoir (réserve) : 7,4 litres (n. c.)
Poids tous pleins faits : 148 kg
Pratique
Coloris : gris mat, noir (Skyliner S) ; gris mat, noir, blanc (Majesty S)
Prix : 3.490 €

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