Pourquoi avoir créé le GMC ?
« Le création du Gai Moto Club a plus de trente ans. À cette époque, l’homosexualité n’était pas réellement bien acceptée par la société et la communauté motarde. Le club a donc vu le jour pour permettre aux personnes gays de pouvoir se retrouver en toute convivialité autour de leur passion commune de la moto. Nous nous réunissons pour proposer de nombreuses balades à nos adhérents. Deux fois par an, le week-end de l’Ascension et une semaine en août, le club participe aux rassemblements européens des clubs de motards gays, au sein du GLME (Gay and Lesbian Motorcyclists in Europe). »

Qu’en est-il de la question de l’homophobie dans le monde motard ?
« Les choses ont bien évolué en trente ans. C’est désormais une chose rare que d’être confronté à des réactions hostiles même si l’on ressent souvent un certain embarras de la part des autres motards. Au cours de nos voyages, lorsque l’on croise un autre groupe et que l’on engage la conversation, il y a toujours un moment de gêne quand nous évoquons notre appartenance à la communauté gay. Notre interlocuteur peut ne plus savoir où se mettre ni quoi dire. Parfois, on nous sort les clichés traditionnels sur les gays. Les intentions ne sont pas forcément mauvaises, mais tous les jours, ça peut devenir irritant.
Globalement, tout s’estompe lorsque l’on finit par parler de bécanes. La passion prend le dessus, elle permet d’établir le contact et d’aller au-delà des stéréotypes.
Le club prône une politique d’ouverture. De plus en plus de femmes, et même d’hétéros nous rejoignent. Car l’important, avant tout, c’est de se rassembler. »

Avez-vous des actions militantes ?
« Nous militons, avec différentes associations, pour la cause homosexuelle bien évidemment en participant à divers évènements LGBT comme la Gay Pride. Mais nous sommes aussi motards avant tout et avons tissé des liens forts avec la FFMC. Nous participons de ce fait aux manifestations de la Fédération.

 

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