Car l’histoire de Sidi est d’abord celle d’un entrepreneur. « À l’époque, je n’avais pas un sou pour débuter se souvient le fondateur. J’ai négocié avec le fournisseur des machines en lui proposant de payer la totalité de la facture si l’activité démarrait, seulement la vétusté en cas d’échec. Il a dit oui. »

Depuis, l’entreprise n’a cessé de se développer. En 1969, les chaussures de ski laissent place aux bottes de moto : Joël Robert et Giacomo Agostini deviennent pilotes officiels et contribuent à asseoir la notoriété de la marque.

Si en 1973, la marque s’essaie avec succès aux chaussures de vélo (le cycle représente en France un volume de vente 5 fois supérieur à celui de la moto), elle poursuit parallèlement l’amélioration des modèles destinés aux motards. Parmi les nombreux brevets déposés en 50 ans d’existence, le système d’ossature articulé de la Vertebra est la fierté de la maison.

Aujourd’hui, l’objectif est « de continuer à produire à l’ancienne, en prêtant une attention particulière aux détails », assure le dirigeant. La délocalisation partielle de l’activité à Bucarest (Roumanie) - le concurrent TCX fait de même - ne serait pas antinomique de cet état d’esprit.

« Nous dépensons en contrôle qualité ce que nous économisons sur les salaires affirme Rosella Signori, fille du fondateur. Notre présence est avant tout motivée par la difficulté à trouver de la main d’œuvre en Italie. »

Et la Chine ? « La qualité de fabrication y est inférieure précise M. Signori. Mais nous devons considérer les politiques tarifaires agressives de la concurrence. » Cette réponse se nomme Sidi Design Series (SDS), une ligne de produits réservée pour le moment à la seule gamme cycle. Pour combien de temps ?

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