Un véritable séisme vient de secouer le petit monde du trial : la Fédération internationale de motocyclisme (FIM) vient d’adopter la règle du non-stop, qui sera applicable dès 2013 en championnat du monde !

Histoire. À la fin des années 1980, l’évolution des motos, toujours plus légères et véloces, a favorisé l’émergence de nouvelles techniques de pilotage. Et notamment des déplacements de roues à l’arrêt et en équilibre, qui permettent de se repositionner face à une difficulté.

Après maintes tergiversations, ces déplacements et autres arrêts de progression ont fini par être acceptés comme faisant partie intégrante d’un show, où les meilleurs pilotes du monde franchissent des obstacles toujours plus énormes.

Crise. Outre la dangerosité croissante desdits obstacles, se pose désormais le problème de la désaffection d’une discipline devenue trop élitiste pour le commun des pratiquants.

Hier populaire (souvenez-vous des Yamaha TY !), le trial passe aujourd’hui pour un marché de niche en constante dégringolade. D’où la pression mise sur la FIM par la quasi-totalité des constructeurs : Beta, Gas Gas, Sherco et Ossa, auxquels s’est finalement rallié le géant Honda/Montesa.

Retour en arrière ? Déjà évoqué en 2009, ce retour aux fondamentaux du trial n’avait pas manqué de soulever une véritable levée de bouclier de la part de certains licenciés hexagonaux, qui déjà recommencent à grogner. En effet, on imagine mal la Fédération française de motocyclisme (FFM) ne pas adopter ce règlement au sein de son propre championnat, qui a notamment pour vocation de favoriser l’émergence de futurs champions de carrure internationale.

Il est à noter que les Six jours d’Écosse, épreuve mythique de la discipline, n’ont jamais dérogé à la règle originelle du non-stop. Et que les Britanniques, sans attendre cette décision de la FIM, y étaient déjà revenu l’an passé dans leur championnat national. Sans plus d’anicroche.

Dynamique. En pratique, hormis la difficulté des commissaires à juger certaines situations, il ne faut pas s’attendre à un spectacle de moins bonne qualité.

Juste des obstacles un peu moins délirants abordés de façon plus dynamique, sans temps d’arrêt, ainsi que nous avions pu le constater lors d’un reportage réalisé à l’occasion du 100e anniversaire des fameux Six jours d’Écosse.

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