Lutter contre la pollution sonore, une mission confiée à l’observatoire du bruit en Île-de-France appelée « Bruitparif ». Une étude, mise en place depuis le printemps dernier a tirée des conclusions peu surprenantes. Mais les solutions proposées sont pour le moins étonnantes : baisser de 30 km/h la vitesse à la tombée du jour, et sensibiliser les usagers du boulevard périphérique… enfin, surtout les motards.

Bruitparif a installé un dispositif serré pour prendre ses mesures grâce à 8 stations fixes qui enregistrent 24h/24 le volume sonore, et un véhicule laboratoire qui effectue des prélèvements tous les 700 mètres.

Résultat : jamais de répit pour les riverains. Que ce soit le jour, la nuit, peu importe les heures, les valeurs ont été sensiblement les mêmes : le bruit est omniprésent. Mention spéciale pour les deux-roues : « Des émergences importantes allant jusqu’à 25 dB ont été observées au cœur de la nuit. Celles-ci sont essentiellement liées aux passages de certains véhicules deux-roues motorisés particulièrement bruyants ou roulant à vitesse excessive. »

Un étude qui, finalement, pose les problèmes, réels, de pollution sonore, mais c’est dans les solutions proposées que le bât blesse.

Première solution : imposer une vitesse maximale de 50 km/h sur le périphérique la nuit. Une idée qui peut paraître saugrenue. Rouler à 80 km/h n’impose pas de rouler en sur-régime, surtout lorsque le périphérique est fluide. Mais il fallait s’y attendre, les deux-roues en prennent pour leur grade.

Autre solution proposée par Bruitparif : insister sur les actions de prévention et de sensibilisation pour inciter l’usager de la route à adopter un comportement moins bruyant. Principale cible : nous. « La responsabilisation des usagers du boulevard périphérique, notamment des conducteurs de véhicules deux-roues motorisés particulièrement bruyants ou circulant à vitesse excessive, principale cause de pics de bruit sur la période nocturne, peut constituer une cible intéressante. »

Moins de bruit, moins vite, moins fort, taisez-vous amis motards, faites-vous tout petits et discrets. Circulez bien dans les files, soyez sage, bref... prenez les transports en commun ou, pire, la voiture.

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