Présentation de la bête

« C’est une Honda 900 CBR de 2000 », précise Thibaut Juilland, l’unique mécano désigné pour préparer ce prototype. De fait, ne reste de la machine que le cadre et le moteur, tout le reste est issu de pièces d’origines diverses. Discipline enduro oblige, il a fallu adapter le train avant complet d’une Honda 450 CRF (fourche, roue et freins). « Cela n’a pas posé de problèmes majeur. »

« Le gros problème auquel nous nous sommes heurtés vient de la suspension arrière », explique Thibaut. De 70 mm de débattement à l’origine, il a fallu passer à plus de 200 mm. Pour se faire, « il a fallu rallonger le bras oscillant de 10 cm et poser un amortisseur arrière de quad (Banshee-Yamaha) ».

Cela n’a pas été sans difficultés puisque lors des premiers essais sur la plage de Loon plage au mois de juillet 2007, « on a tordu l’axe de roue arrière, à cause du manque de débattement. Avec le bras oscillant d’origine, la roue touchait le sol une fois tous les 5 mètres quand la moto était lancée à pleine vitesse », détaille Michaël Kavaliaoskas.

Les pneus sont des gommes prévues pour le désert, « avec des crampons plus courts, car les autres pneus "à tétine" supportent mal les hautes vitesses », précise encore Michaël. D’autant que les pneus dit « désert » supportent des pressions de l’ordre de 1,2 kg alors que les pneus à tétine plafonnent à 900 grammes.

Avec 130 cv en sortie de boîte, la machine est plus que performante, mais avec sa hauteur de selle et son poids, non négligeable, « il est hors de question de faire toute la course avec cette moto », explique Eric Duminy, le big boss de Motoland.

L’objectif est de réaliser le holeshot et de terminer un tour « pas plus », esquisse Eric dans un sourire, tout en faisant montre du savoir faire de la concession d’Amiens. Un pari réussi et un joli coup de pub.

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