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Circuit Carole : piste multi-usage Un avenir Carole : rencontre avec un député Déménagement du circuit Carole : pas avant 5 ans Un avenir pour le circuit Carole : déplacement

Le maire de Tremblay émet-il des conditions pour garder le circuit sur sa commune ?
Il souhaite simplement que le maître d’ouvrage travaille au mieux sur la question du bruit. C’est certain qu’il faudra travailler à ce que les nuisances sonores soient réduites au maximum, tout en sachant que le circuit se trouvera à 300 mètres des pistes de Roissy Charles-de-Gaulle.

C’est presque la solution idéale, finalement, d’être à côté de l’aéroport ?
Il est clair que si l’on veut éviter de gêner les riverains, il faut que le circuit soit dans un endroit bruyant. Je pense que l’implantation du nouveau circuit devrait peu déranger les riverains, voire pas du tout. Les premiers se trouveront à plus de 1,5 km du circuit. Et j’ai souligné au maire qu’un 747 peut faire aussi un peu de bruit. Surtout que les rotations des avions, c’est toute la journée.

Le nouveau site est plus grand que l’actuel circuit, cela va-t-il favoriser le développement ?
Nous, ce que l’on aurait souhaité, c’est d’avoir un circuit où l’on aurait pu développer d’autres activités. Soyons clair : l’espace dont nous allons disposer va permettre d’améliorer un peu l’existant et c’est tout. On va avoir un paddock et une piste un peu plus grande, avec un tracé différent et intéressant. Cela permettra de mieux exploiter les machines mais ce ne sera pas le Paul Ricard ni Magny-Cours. Pour développer un véritable pôle économique, il aurait fallu que l’on ait une quarantaine d’hectares.

Et pour l’instant ce n’est pas envisageable ?
Dans un premier temps, il semble que non. Le seul moyen serait de mordre un peu sur la commune d’à côté, Mitry-Mory (77), mais pour l’instant ce n’est envisageable.

Et l’actuel circuit Carole, que devient-il ?
La position de la FFMC et de la FFM est absolument claire : on ne touche pas au circuit actuel tant que le nouveau n’est pas ouvert. On ne se battra pas à 15 jours près, mais on ne se contentera pas de début de travaux pour fermer l’actuel Carole.

Le Conseil général a annoncé l’année dernière qu’il ne voulait plus subventionner Carole à hauteur de 90 %. Comment le circuit va-t-il fonctionner cette année et les suivantes ?
Soyons clair, le désengagement du Conseil général allait conduire à la fermeture du circuit. Carole a besoin de personnel pour fonctionner, s’il n’y a plus d’argent, le circuit s’arrête. J’ai pris contact avec la FFMC en disant : « Je veux bien reprendre la gérance de Carole, mais je ne veux pas y aller tout seul, j’y vais avec vous. » Ce qu’elle a fait en acceptant de nous accompagner dans ce chalenge.

Pourtant, le circuit a la réputation d’être en déficit, quel sera votre stratégie pour tenir ?
Ce n’est bien sûr pas sans risques pour nous, parce que le circuit actuel perd près de 350.000 euros par an. Et même si on est en bonne santé aujourd’hui, c’est loin d’être une somme anodine. Mais il faudra que l’on fasse en sorte de se rapprocher de l’équilibre. On peut concevoir de perdre un petit peu de sous, mais pas trop non plus.

Carole n’est pas en très bon état, comme nous l’avions souligné l’année dernière. Des travaux sont-ils envisagés ?
C’était l’une des raisons sine qua non, j’avais dit que j’étais prêt à reprendre le circuit, mais pas en l’état parce que cela fait des années que la fédération dénonce les problèmes de sécurité.

Il n’est pas sûr ?
Le circuit était une réussite en terme de sécurité au moment de sa construction, en 1979, mais à cette époque il y avait peu de motos qui dépassaient les 100 ch. La puissance des motos a depuis été très largement augmentée, elles arrivent en bout de ligne droite de plus en plus vite alors que les bacs de dégagement sont restés les mêmes qu’à l’origine. On sait qu’à plusieurs reprise, des motos ont dépassé les bacs à gravier en terminant dans les zones publiques.

Les travaux vont débuter quand ?
On nous garantit qu’ils seront faits d’ici la fin de l’année. Ils sont programmés. On nous a donné toutes les assurances possibles, mais je serai totalement rassuré lorsque je verrai les ouvriers en train de travailler.

- Retrouvez l’interview de de François Asensi, député-maire de Tremblay-en-France, dans Moto Magazine de mars 2011 (n°275)

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