Plusieurs associations écologistes dont Mountain Wilderness, l’une des plus radicales d’entre elles, mènent depuis quelques années déjà une lutte sans merci contre la Croisière blanche. Créée en 1977 pour des motos, cette randonnée hivernale en tout-terrain, maintenant ouverte aux 4x4 et aux quads, se déroule depuis 1985 dans la vallée du Champsaur et du Valgaudemar (département des Hautes-Alpes).

L’an passé, Mountain Wilderness est parvenue à faire annuler la 32e édition de la Croisière blanche, qui a tout de même eu lieu de façon informelle puisque son tracé n’emprunte que des chemins certes enneigés, mais ouverts à la circulation publique.

Fidèle à ses habitudes, Mountain Wilderness a déposé vendredi dernier, 23 janvier 2010, une demande d’annulation de la prochaine manifestation devant le juge des référés du Tribunal de Gap. Lequel vient tout juste de débouter l’association de toutes ses demandes, formulées pour des motifs d’atteinte à l’environnement et de procédure de déclaration illégale.

L’association des Grands randonneurs motorisés, organisatrice de la Croisière blanche, a pu cette année compter sur l’aide appuyé du Codever (Collectif de défense des loisirs verts). Et après avoir corrigé point par point les 40 réserves que le préfet avait formulées par rapport au parcours initial, plus rien ne s’opposait à la bonne tenue de cette nouvelle édition, qui débutera demain mardi 26 janvier.

Les organisateurs souhaitaient par ailleurs reverser la « compensation carbone » de leur épreuve à l’association Good planet, créée par Yann Arthus-Bertrand. Mais celle-ci, aussitôt confrontée à la levée de bouclier d’autres associations écologistes, a officiellement fait savoir qu’elle préférait ne pas toucher cet argent. À croire que le carbone émis par un véhicule tout-terrain est décidément plus sale que celui d’un hélicoptère...

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