« Dingue ! on dirait une 125 CBR ! » Carénages sportifs, couleurs aguicheuses, motifs agressifs : au premier coup d’œil, on la confondrait facilement avec la mini-sportive Honda. D’un peu plus près, on découvre la supercherie, sans être déçu pour autant : les assemblages sont corrects, comme la finition. À son guidon, on prend rapidement ses aises : assise basse (740 mm), selle confortable, épais repose-pieds en caoutchouc (placés bien bas), larges demi-guidons, la Quannon est une moto réfléchie. Facile et amusante à emmener en ville, elle gagnerait certainement à être équipée d’un pneu moins large que ce 140 à l’arrière.

En dépit de ses apparences « chasse au chrono », la taïwanaise se plie à merveille à un usage utilitaire : elle protège bien, la position de conduite est peu fatigante, l’espace sous selle suffisant pour un petit U (en plus de la trousse à outils fournie), sans oublier un tableau de bord complet et même un crochet de casque.
Cerise sur le gâteau, elle se permet même d’emmener décemment un passager. Seul regret : le « vieux » bloc-moteur qui l’équipe, réputé solide, manque sérieusement de pêche comparé aux standards actuels.
Le petit mono 4 soupapes refroidi par air et huile doit être constamment cravaché pour en soutirer ses 11,2 petits poneys et il propulse tout juste à 110 km/h, avant que le rupteur ne se déclenche.

Le freinage, en revanche, assuré à l’avant par un disque de 280 mm pincé par deux pistons, arrête sans peine ce petit bolide, par ailleurs bien servi par une fourche souple mais progressive et un amortisseur arrière réglable de bonne tenue.

Verdict. Proposée 2.700 € « seulement », la Quannon n’a toutefois rien d’une moto au rabais. Elle se plie avec aisance et une pointe de style aux exigences des trajets quotidiens et permet d’envisager de petites escapades en duo… Mais à rythme coulé, car sa mécanique reste rudimentaire. Un handicap certain face à sa concurrente nippone.

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