Essai

Lors de notre dernier comparatif hypersport (MM n° 270), la ZX- 10R n’était pas à la fête. Il était grand temps pour le constructeur nippon de retrousser les manches de son kimono ! C’est au Qatar, sur le circuit de Losail, que nous avons été invités à martyriser cette nouvelle ZX-10.

La belle sait recevoir

Examinons de près la belle verte. À commencer par sa plastique. Face à une certaine timidité stylistique bien japonaise, la finition est en net progrès : petites vis de carénage évidées pour gagner en poids, bulle sans disgracieux tirants de maintien, traitement phosphaté d’éléments métalliques, etc. Et la belle sait recevoir. Par rapport au précédent millésime, les bracelets sont moins inclinés, la selle est plus basse, les repose-pieds abaissés et avancés ; du tout bon pour la route !

Quelle pêche !

En piste. « Traction Control » sur 2 modes, le moteur sur « Full » et les gommes de compét’ (Bridgestone BT003 type 4 Pro) à température : on attaque le tracé qatari le mors aux dents ! Le quatre-cylindres révèle une double personnalité : timide et effacé sous 6500 tours (normal, le couple est remonté de 3000 tr/min), il est nettement plus expressif au-delà. De 7000 à 13.000 tours, la puissance déferle au gré des passages de vitesses éclair, sans besoin de « shifter » (la boîte est un régal de douceur). Quelle pêche ! De quoi débouler à plus de 285 km/h au bout de la ligne droite des stands !

Sûr châssis

Le châssis est à l’unisson de la puissance délivrée. Plus légère, dotée d’une géométrie favorisant la maniabilité et pourvue de suspensions de qualité, la ZX-10R se hisse d’entrée à la hauteur d’une concurrence déjà éprouvée (BMW S 1000 RR, Aprilia RSV4, etc.). L’assurance du train avant autorise les tentatives les plus hardies : entrées en virage sur les freins, longues courbes plein angle, pif-pafs, rien n’altère la précision de la fourche « BPF » et l’équilibre de la « Ninja ». Même les grosses accélérations sur l’angle ne mettent pas au supplice l’amortisseur arrière horizontal à l’hydraulique correctement maîtrisée. Concluons cet essai par le freinage, puissant, endurant, mais au feeling quelconque.

Verdict

Quels progrès ! Comparée à l’ancienne, cette « Ninja » 2011 est mieux partout. Dans les hypersports, elle se place comme la japonaise la plus performante en matière de châssis et de moteur et ne semble rien à avoir à envier à la concurrence européenne ! Et au sujet du tarif, gageons que Kawasaki, comme toujours, « placera » au mieux son nouveau missile sol-sol.

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