- Nous découvrons la construction pas-à-pas des différents modèles, construction qui se fait dans la bonne humeur et une certaine nonchalance qui n’exclue pas l’efficacité et la précision du geste. Du grand art.

- Nous passons de l’usinage des pièces à l’assemblage des moteurs (chaque ouvrier et ouvrière fait son moteur complètement), puis le montage des blocs dans les cadres, celui des réservoirs et accessoires, etc.
- Au passage, nous jetons un oeil à la fabrication des 696 Monster, le modèle phare de la gamme Ducati. Puis arrivons près des bancs de tests dynamiques où les motos subissent leur baptême. Ici pas de photo, c’est un endroit où sont développés de nouveaux moteurs. Nous apercevons là un six cylindres. ???

- Pour finir, nous arrivons à la zone de stockage, les motos carénées y sont déshabillées avant d’être conditionnées pour l’expédition, comme leurs frangines « naked ». Dans un coin, nous découvrons une quinzaine de Desmoseidici prêtes à partir, des 1098 par paquets et full of Mostro.

Histoire
- Nous terminons ce pèlerinage par une visite guidée du Museo. Le guide s’exprime en anglais, tout comme les descriptions techniques des motos (mais elles, « doublées » en italien !).

- Nous redécouvrons tous les modèles mythiques qui nous ont émerveillés dans les magazines de moto : la petite 50 Cucciolo de 1946 (premier deux-roues de la marque, sorte de vélo équipé d’un moteur auxiliaire 2-temps), le 4-cylindres de la 1260 Apollo de 1963 – prévue pour concurrencer les Harley sur le marché US, mais qui ne dépassa pas les deux exemplaires prototypes –, les motos de courses d’Hailwood, dont la 900 Ducati avec laquelle il gagna, en 1978, le Tourist Trophy (déclinée en série limitée 900 MHR), la 750 SS de Paul Smart qui remporta à son guidon les 200 Miles d’Imola, en 1972 et qui a inspiré la Ducati 1000 Paul Smart de 2006, celles de Bayliss, de Fogarty, et bien sûr celles de Capirossi. Mais aussi quelques modèles originaux, un 600 Pantah Ice « clouté », un Cagiva Paris-Dakar…

Desmo Mercedes

- Une fois la visite terminée, nous retournons vers la salle du musée où sont présentés les premiers moteurs desmodromiques et les informations, toujours en anglais ou italien.
- Nous interrogeant à haute voix, quelqu’un, dans un français quasi parfait doté d’un bel accent italien, nous demande si nous souhaitons des explications. Ce monsieur d’une cinquantaine d’années nous renseigne sur la raison de ce système, son principe et son histoire : l’après-guerre, la difficulté d’obtenir des métaux de qualités, les ressorts de rappel de soupapes qui cassaient, l’amitié entre Taglioni et le commandator Ferrari, qui connaissait ce système car utilisé en compétition par l’écurie Mercedes F1 de l’époque, sur les moteurs de course

- Eh oui, le desmo n’a pas été inventé par les Italiens, mais ils ont réussi à en donner le meilleur.
- Après avoir savouré ses explications, ce monsieur nous demande si nous avons été bien accueillis, si le personnel a été sympa. Surpris, nous lui confirmons que tout s’est bien passé. Et il se retourne en nous annonçant qu’il est le directeur du Museo et nous souhaite un beau voyage en Italie. Toujours en français, bien sûr !
- Remerciements faits, nous apprenons la présence de Max Biaggi qui se promène dans le musée. Serrage de main, autographe, photo, les hôtesses prennent la pose à ces côtés. La classe !!

- La tête un peu dans les nuages, nous retournons au centre de Bologne et entamons la visite de la ville historique et son architecture remarquable, ses monuments grandioses, ses places immenses que se partage les oiseaux et les promeneurs…

(à suivre, la visite de Bimota).

Olivier Hervo et sa Kawa 750 Z avec Marc (1400 GTR) et Grégory (Ducati 1000 DS)

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