Paolo nous raconte l’Histoire de Benelli avec un grand H. La création en 1911 par les six fils de Teresa Benelli qui réunie l’argent de toute la famille pour créer un garage de réparation auto et moto. Il nous présente toutes les Benelli depuis les origines, dont la première n’est autre qu’une Molaroni, puisque les frères Benelli ont racheté un atelier déjà existant situé à coté du domicile familial.
En 1920, ils créèrent leur premier deux-roues à moteur sur un cadre de bicyclette. En 21, la première moto, une 98 cm3, puis en 36 une 250 avant de remporter le Tourist Trophy en 39. Après guerre, il fallut reconstruire l’usine détruite et la mise au point d’une 125 Leoncino.
En 1949, c’est la séparation, un des frères s’embrouille et créé Motobi finalement absorbé par Benelli en 1962. Fin 60, la marque produit son premier gros cube, la 650 Tornado bicylindre 4 temps. Mais les comptes ne vont pas bien et le conte De Tomaso absorbe l’usine et sort la fameuse 750 Benelli Sei (pour six cylindres), puis produit conjointement avec Moto Guzzi (propriété De Tomaso) une 250 2 temps.

La Chine en sauveur

Mais la concurrence japonaise est rude et Benelli cesse son activité dans les années 90 avant d’être relancée en 2003 avec des machines haut de gamme supersportive portant le nom de Tornado 900, puis apparaît le roadster 1130 TNT avant que la firme soit revendue à la marque moto chinoise Qianjiang, actuel propriétaire.

Elle produit aujourd’hui des scooters de 50cm3 à 250, des motos de cross 450 à 570, les sportives Tornado, les TNT et le trail routier 3 cylindres 1130 Tre K->2257].

Mais au delà des machines, Paolo n’oublie de nous citer aucun des grands pilotes de la marque : Saarinen, Pasolini, Read, Surtees, etc.
Le Continental Circus n’a pas de secret pour lui. Il est intarissable lorsqu’il s’agit des 2 roues produit à Pésaro et de leurs pilotes. Toutes les reliques, les affiches, les titres de champion du monde, les innovations mécaniques.
La vie réserve des rencontres hors du commun et s’en est une. Pendant deux heures nous restons en sa compagnie et nous ne regrettons pas un instant la visite de usine moderne devant autant de passion et de connaissance.
Après avoir pris quelques photos pour son book personnel nous l’informons que nous montons à Tavulia, la commune de Valentino Rossi. Paolo nous dit : » Vous savez pourquoi Vale est champion du monde ? Parce qu’il est de la province de Pésaro » comme si cela était une évidence. C’en est une pour lui et on peut le comprendre quand on sait le nombre de champions issus de cette province.

Le pays de Valentino Rossi

Tavulia est en haut de la montagne, c’est le fief de Rossi. Tout n’est que Rossimania. Du restaurant de cuisine italienne à la boulangerie en passant par le Café Rossi, tout est à la gloire du champion.
Ici à tout âge on aime la moto et cela saute au yeux dès que l’on gare nos machines près de la boutique du fan club officiel de Vale. Des papis autant que des jeunos viennent instantanément à notre rencontre, détaillent nos machines. Encore une fois, les Kawa ont la cote, car ils ne les connaissent pas et s’interrogent sur leurs cylindrées, l’âge de la Z750, etc..
Nous débarquons au café tenu par un ami de "Vale", très fier de la déco du bar ou l’on voit des images du héros local de l’enfance jusqu’à nos jours.

Après avoir bu un coup et été se soulager dans les WC du sextuple champion du monde, il est l’heure de repartir. Direction Varèse chez MV Agusta…

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