L’Europe veut-elle tuer les concessions Harley-Davidson ? Au regard du bras de fer douanier planifiant 56% de taxe sur l’importation des motos de la firme - y compris celles fabriquées en Thaïlande ! -, la question demeure légitime. Initialement prévue pour juin 2021, la sanction commerciale est levée pour le moment. Explications.


Une réglementation spéciale mais temporaire

Actuellement, les États-Unis et l’UE sont en négociation au sujet des taxes américaines sur l’aluminium et l’acier. Dans le même temps, et sous l’impulsion de différentes associations européennes et américaines, l’UE a sans doute saisi les enjeux collatéraux causés par ces différends commerciaux. Une taxe aussi extrême entrainerait la plupart des concessionnaires Harley-Davidson du vieux continent en déroute. De fait, celle-ci est désormais rabaissée à son niveau antérieur (31%) jusqu’à la fin de l’année. Néanmoins, avec un tel taux, la situation demeure difficile pour la firme américaine.

« Nous sommes encouragés par l’annonce selon laquelle les taxes sur nos produits n’augmenteront pas de 31 à 56 %. C’est le premier pas vers la bonne direction [...] Les employés, concessionnaires, parties prenantes et motos Harley-Davidson n’ont pas leur place dans cette guerre commerciale explique Jochen Zeitz, président de Harley-Davidson. Ces tarifs offrent aux autres fabricants de motos un avantage concurrentiel injuste au sein de l’UE. Nous voulons un commerce libre et équitable. »


La Pan America 1250 en sursis

Toujours soutenu par l’ACEM (Association des Constructeurs Européens de Motocycles) et l’USMMA (United States Motorcycle Manufacturers Association), Harley-Davidson maintient son cap malgré la tempête. Avec une Pan America 1250 proposée à un tarif compétitif sur le segment trail en Europe, cette trêve commerciale semble de bon augure pour ses premières ventes. À suivre.

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