Le Syndicat de Défense des Conducteurs de Taxis Parisiens (SDCTP) a mobilisé plusieurs centaines de voitures ce mardi 8 décembre. Ces manifestants ont organisé une opération escargot entre l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle (Val-d’Oise) et le Champ de Mars dans le 16e arrondissement de Paris, rallié vers 13 heures. Ils ont emprunté les autoroutes A1 puis le périphérique parisien à l’ouest, causant d’importants bouchons. Une centaine de véhicules à quatre roues est partie dans le même temps de l’aéroport d’Orly (Val-de-Marne) dans le Sud de Paris.

Guéguerre entre autos et motos. Les chauffeurs en voiture du SDCTP protestent contre le transport de personnes à moto et l’anarchie qui règnerait, selon eux, sur la plateforme aéroportuaire de Roissy. Ils estiment que les motos taxis leur livreraient une concurrence déloyale en prenant des clients à la volée dans les gares et aéroports parisiens alors qu’ils ne possèdent pas de licence, et proposent un tarif forfaitaire plutôt qu’au compteur. De plus, les motos gagneraient du temps en circulant trop vite entre les files de voitures.

A quand l’application de la loi ? Les professionnels du transport de clientèle en deux-roues ne peuvent pourtant travailler que sur rendez-vous. Ce que confirmera l’application d’une loi votée en juillet dernier. Certains chauffeurs de moto indépendants continuent pourtant d’aller chercher les clients à la sortie des halls d’aéroport sans réservation. Une situation qui ne devrait plus se produire dès que la loi sera promulguée. "La loi n’autorise pas du tout la pratique de stationner soit en gare, soit en aérogare pour une moto, sans avoir une pré-réservation au préalable", explique Cyril Masson, Pdg de l’entreprise de transport de personnes en motos et scooters Citybird. "Les peines encourues sont relativement lourdes, puisque ça va jusqu’à un an de prison, 15 000 euros d’amende, suspension du permis, confiscation du véhicule, etc."

Manque d’ouverture d’un syndicat. Cette manifestation corporatiste ne rallie pas tous les suffrages chez les taxis automobiles : la Fédération nationale des Artisans du Taxi (Fnat, majoritaire) et sa branche parisienne, la Chambre syndicale des Artisans du Taxi (CSAT), ne sont pas "parties prenantes" de cette initiative.

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