À l’épreuve de la route, Mallet témoigne d’un « moteur à la souplesse remarquable », de montées en régime puissantes avec « les chevaux qui pointent au complet à partir de 5.000 tr/min », de reprises nerveuses...
Il s’étonne presque que le moteur ne fasse preuve d’aucun échauffement, gardant un ralenti stable et feutré. Le confort, un peu sec en solo, est considéré comme l’égal d’une BMW en duo, ce qui est à l’époque une sacrée référence.

Concernant la partie-cycle, il s’émerveille de la tenue de route « où tout passe sur un rail », satisfait de la suspension et de la garde au sol en virage et surtout, du frein avant « progressif et puissant, d’une agréable fermeté »... Concernant ces derniers points, les avis ne tarderont pas à diverger.
Quant aux premiers reproches, ils viendront de son collègue Christian Bourgeois qui ne parvient pas à dépasser 178,2 km/h en position allongée lors de l’essai sur le circuit de Montlhéry : « Pour une machine donnée pour 200 km/h, c’est bien peu. »

Un autre événement survenu en 1969 va mettre en avant le formidable potentiel de la 750 Honda : c’est la victoire remportée au Bol d’Or par l’équipage Rougerie-Urdich sur une CB 750 à peine modifiée.
Cette formidable polyvalence qui lui permet de se plier à tous les usages. Sur la route des concentres, en solo ou attelée, la « quatre pattes » est de toutes les virées.

On la retrouve aussi dans les paddocks des épreuves sportives régionales, de la course de côte au Critérium 750 au retour duquel ses pilotes remontent le phare, les clignotants et les pots pour aller bosser avec toute la semaine...
Dans le mensuel Champion, Christian Lacombe lui décernera carrément le titre de « moto du siècle » ! Une distinction qui quarante ans plus tard, ne semble pas usurpée.

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