-5°, 100 km/h, 85% d’humidité
C’est ainsi qu’a été réglée la soufflerie climatique, sachant que si l’on commence à éprouver le froid à partir de + 5°, on éprouve une gêne à partir d’une température ambiante de 0°. Un taux d’hygrométrie et une vitesse élevés aggravent l’affaire, surtout en cas de mauvaise circulation sanguine. Et même si (petits joueurs !) on met les longues virées entre parenthèses jusqu’au printemps, qui peut le plus peut le moins. Les meilleurs gants de ce test deviennent de vraies pantoufles à mains lorsque la température se fait plus clémente.

Chauds mais pas que
Un bon gant d’hiver ne doit pas seulement être chaud. Il doit aussi être pratique à enfiler et à porter, tout en occasionnant le moins de gêne possible à la conduite, voire en la facilitant. Par exemple, une raclette « anti-écran mouillé » bien conçue, loin d’être un gadget, est un accessoire de sécurité. Ce constat figure entre autres dans le cahier des charges établi, selon des principes de bon sens, par les essayeurs de Moto Magazine. Cela dit, vu les prix pratiqués et même pour rouler loin, on ne choisit pas forcément les mêmes gants avec une moto GT bien carénée, des poignées chauffantes ou (et !) des manchons ou des pare-mains tourisme de bonne qualité.

Gants froids pris en grippe
All One, Alpinestars, Bering, BLH, Dainese, Eska, Furygan, Ixon, Mac Adam, Spidi… Tous les modèles essayés revendiquent, sur catalogue, une isolation parfaite. Mais cela reste toujours plus facile à dire qu’à faire, et peu de modèles essayés tiennent leurs promesses.
Pour les plus chauds, le capteur sur l’index de nos macadam cobayes, indique 12° et, pour les moins bons, seulement 6°... C’est le cas des Alpinestars, vendus tout de même 80 €, le prix de la meilleure paire de ce test...

Inflation : les gants aussi
Eh oui, ils ne sont pas épargnés : le prix de certains modèles ont augmenté de 10 à 15 € sans pour autant avoir été modifiés. « Les raisons sont essentiellement économiques », justifie Laurence Beck, chef de produit chez FMF Accessoires. « La zone asiatique subit de profonds changements. Les salaires des employés augmentent, et ce coût est directement répercuté par nos fournisseurs. Et la crise a eu d’importantes conséquences sur le tarif du fret. »
Mauvaise nouvelle, donc, pour nos porte-monnaies. Sauf si la réduction de la TVA sur les équipements réclamée par la FFMC sera appliquée dans un avenir proche...

Retrouvez le dossier complet dans MM n°273 de décembre/janvier.