Une Mobylette flashée à 220 km/h, sur l’autoroute, en pleine nuit, à quelques 500 km de son lieu d’usage habituel par un propriétaire, âgé de 70 ans… Tiens encore une histoire drôle de fausse vraie plaque d’immatriculation, dite doublette.

Drôle est vite dit, lorsque l’on sait à quel imbroglio administratif sont ensuite confrontés les authentiques propriétaires de ces immatriculations pour faire valoir leur bon droit. Lequel devrait leur être reconnu de suite. Selon notre confrère, l’Argus de l’Automobile (n°4313, 22/12/2011) qui vérifie là une enquête mené par l’Andevi (Association nationale de défense des victimes d’injustices) :

Les infractions aux plaques étaient en augmentation de 19 % en 2010, avec 13.574 infractions aux plaques. Parmi ceux-ci ont été recensés 5079 délits de circulation avec une immatriculation attribuée à un autre véhicule. 410 cas de doublette ou de PV injustifiés ont été traités par le défenseur des droits en 2011, contre 185 en 2010. Comme l’Andevi l’a déjà vérifié (voir notre article), l’Argus a contacté des entreprises proposant, sur Internet, la réalisation de plaques. L’Argus a constaté que la demande de fournir une carte grise, quand elle est faite, n’est guère insistante. Les plaques sont fournies même lorsque l’on traîne à prouver sa bonne foi.

Très facile donc de repérer l’immatriculation de n’importe qui et de l’usurper ensuite. Comme on usurperait son identité. Il ne reste plus qu’à s’en servir en suite pour commettre toutes les infractions possibles face à des machines automatiques (Radars). Pour rappel à ceux qui trouvent ça drôle et qui, éventuellement, seraient tentés d’en user, même juste pour jouer, l’usurpation de plaque peut coûter jusqu’à 30.000€ d’amende et 7 ans de prison.

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