Balades en France

- Tout le monde sort son appareil photo, grignote un peu, discute avec les autres... Personne n’a fait la course pour monter, mais tous ont le sourire aux lèvres ! Plus bas, en se dirigeant vers le col du Lautaret et en regardant quelques cyclistes grimper péniblement, il est impossible de ne pas avoir une pensée pour tous ceux qui ont fait la gloire du Tour de France dans ces pentes raides.
- La route qui mène à Briançon est en revanche large et monotone, mais il y a beaucoup de villages à traverser. Une petite halte déjeuner, avec vue sur les fortifications qui dominent la ville, un plein d’essence au supermarché et voici les lacets qui mènent au col de l’Izoard.
- La route a été refaite depuis peu et le revêtement est impeccable. Pour la première fois depuis Thonon, l’envie de tourner un peu plus la poignée d’accélérateur de la Hornet est au rendez-vous... En haut du col, la baraque de souvenirs est fermée à cette époque de l’année et, à part deux Italiens avec des Multistrada et un couple de Hongrois en Mini Cooper, personne ne s’attarde.
- Toujours bien indiquée, la route change de décor : la végétation et les odeurs ne sont plus les mêmes ! Dans la place de Guillestre il y a désormais des platanes, l’accent des gens prend l’intonation du Sud et les boules de pétanque commencent à siffler.

- De Vars à Menton (6 cols, 240 km, 4 476 mètres de dénivelée)
Après le col de Vars, on rentre dans l’Ubaye, une vallée qui fut longtemps la frontière entre le royaume de Savoie et la France. Une des caractéristiques des lieux, à part les sports d’eau vive ou de vol libre, est bien sûr la transhumance des bêtes vers les pâturages d’altitude.
- Assez encastrée et pas bien desservie par les grands axes routiers, l’Ubaye est une des rares vallées des Alpes à rester fidèle à ses traditions. -Barcelonnette mérite par ailleurs une halte : les liens historiques de la ville avec le Mexique en surprendront plus d’un ! À la sortie de la ville, à gauche, la route du col de la Cayolle est étroite et la moyenne tombe irrémédiablement. Avec une dénivelée peu prononcée dans le secteur des gorges du Bachelard, la route s’élève ensuite à flanc de montagne pour monter jusqu’à 2 326 mètres.
- C’est assez engagé et il faut se méfier du revêtement, mais le col offre une vue magnifique sur le Mercantour et le Haut-Verdon. De plus, le ciel est souvent d’une grande limpidité ici. La montée de Guillaumes à Valberg (la D 28) est une des plus belles routes pour se faire « plaisir » car en plus d’être très sinueuse, elle possède un revêtement qui offre un bon grip.
- Valberg est une station relativement moderne mais qui offre la possibilité de passer une nuit agréable et peu onéreuse. Au-delà, commence la partie la plus méditerranéenne de la Route des Grandes Alpes. Jusqu’à Sospel, les routes sont vraiment étroites et très sinueuses.
- Celles du col de la Couillole et du col Saint-Martin sont par endroits un peu « limites » à cause des Lancia, Alpine et autres Gordini d’époque dont les pilotes ne cessent de revivre les spéciales du rallye de Montecarlo.
- Mais la route du Turini, magnifique col soit dit en passant, est celle où s’affrontent régulièrement tous les « pilotes » du coin, en moto comme en voiture. Jusqu’au Kangoo jaune du postier qui a hâte d’en découdre avec tous ces virages... Moralité : il faut faire attention, même s’il est vrai que la configuration des routes incite à user un peu plus les bords des pneus.
- Un dernier col, celui de Castillon et voici enfin la ville de Menton, la mer et la fin du voyage. Beaucoup de fatigue, de stress, de kilomètres, et l’impression de ne pas avoir passé assez de temps sur la Route des Grandes Alpes...
- Mais la joie, elle n’a pas de compteurs !

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