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Hormis son look « bagger », comparée à la 1800 Goldwing, la F6B oublie top-case, béquille centrale, régulateur de vitesse, suspensions réglables électriquement et marche arrière. Résultat : 28 kg gagnés, dont 20 sur la partie haute de la moto, ce qui abaisse encore le centre de gravité.

Si on retrouve le gros couple du discret « six à plat », on regrette l’absence de retouches de la boîte de vitesses : elle souffre parfois d’à-coups à la remise des gaz, quand ce n’est pas un rapport qui saute. Ceci excepté, cette mécanique est un enchantement.

Reprenant sans broncher du ralenti (environ 800 tr/min) à la zone de puissance maxi (5.500 tr/min), elle ne souffre ni du poids embarqué ni du relief tourmenté : avec 17 m.kg de couple à 4.000 tr/min, la masse de l’engin n’est vraiment pas un problème.

Côté agilité, la F6B fait encore mieux que la Goldwing, connue pour être maniable. Elle se guide du bout des doigts et s’incline délicatement, sans aucune résistance. Mieux, on se sent à l’aise pour enchaîner les courbes. Sans même toucher à la précharge de l’amortisseur arrière, l’assise et la position de conduite étant très confortables, on cruisera des heures durant sans se fatiguer. En revanche, si la bulle basse confère un vrai look de « bad boy » à cette F6B, elle protège très, très peu : pensez aux bouchons d’oreille !

Enfin, à l’heure de prendre les freins, la F6B rassure avec son Dual CBS, d’autant que l’antiplongée couplée avec le système de frein assure une assiette constante.

Verdict. Agréable à conduire, la F6B ne laisse personne indifférent grâce à son look. Mais vu les près de 24.000 € demandés, régulateur de vitesse et béquille centrale (en option à 159 €) auraient été bienvenus. Elle oppose à la concurrence, telle la Harley-Davidson Street Glide et son vibrant twin de 1700 cm3, l’onctuosité et le confort, auxquels s’ajoutent le comportement dynamique. Comparatif en vue !

Vous retrouverez l’essai complet de la Honda F6B dans Moto Magazine de mai 2013 (n° 297)

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