Courage… fuyons !
Devant l’ampleur du rassemblement, inattendu un jour de semaine (certains manifestants ont pris un congé pour l’occasion), Emmanuel Barbe a préféré écourter sa réunion. Le délégué a quitté la préfecture dès 10h30 par une porte dérobée. la réunion devait en principe se terminer à 11h. Il avait déjà été chahuté par la Fédé dans les Ardennes.
Face à ses contradicteurs, M. Barbe a opté pour la stratégie de la chaise vide !
Les militants « enfarineurs » qui l’attendaient de pied ferme sont restés sur leur faim.

Discours toujours incohérent d’E. Barbe à l’intérieur !
3 militants de la FFMC 44 étaient invités à la réunion de M Barbe qui s’est appuyé sur les éléments de langage habituels pour justifier le 80 km/h avant d’évoquer rapidement les autres mesures du CISR.

La FFMC44 a pris la parole et a pointé les incohérences du discours. Plusieurs éléments ont été pointés par les militants :
- Le théoréme de Nillson mis en avant par la Sécurité Routière est complètement dépassé. Il date de 1967 et a été établi quand la Suède est passée de la conduite à gauche de la chaussée à la conduite à droite.
- Les accidents sont dus exclusivement à la vitesse indique M. Barbe. Faux répond la FFMC. La vitesse est le plus souvent un facteur aggravant. Les causes principales sont les comportements des usagers de la route et les infrastructures routières qui ne cessent de se dégrader, faute d’entretien régulier.
- La décision du 80 km/h du Premier ministre, Edouard Philippe, repose sur l’expérimentation menée de juillet 2015 à juillet 2017 sur 81 km de route… Emmanuel barbe lui-même indique que cette expérimentation n’a aucune valeur. Comment croire alors une institution - la Sécurité Routière - dont le discours change radicalement en seulement 2 mois !?
- La FFMC demande que l’argent des radars soit consacré à l’amélioration du réseau routier afin d’éviter les accidents.

Pendant que le coordinateur de la FFMC44 s’exprimait, deux autres militants brandissaient des placards jaunes avec des messages (voir galerie photos).

Boire ou conduire, ne faut-il plus choisir ?
Le représentant de 40 Millions d’Automobilistes est intervenu sur la question de la récidive de la conduite en état d’ivresse en demandant quel sera l’impact du 80 km/h sur le comportements de ces conducteurs. M. Barbe a répondu qu’un conducteur alcoolisé sera moins dangereux à 80 km/h qu’à 90 !
En Loire-Atlantique, l’alcool représente la première cause de mortalité sur la route.

Pour des limitations de vitesse cohérentes
Le président de l’association des maires de Loire-Atlantique a fait une intervention remarquée. L’homme a précisé qu’il y avait une certaine cohérence à mettre, en ville et après une sortie d’agglomération, des limitations à 30, 50 ou 70 km/h selon le type de voies et sa fréquentation. Le 70 km/h par rapport au 90 est généralement compris par une majorité d’usagers quand il est correctement mis en place (zone avec des habitations après une sortie d’agglomération par exemple). Il en découle que le 80 km/h n’a pas beaucoup de sens. Le candidat Macron s’était lui-même prononcé en faveur de limitations de vitesse de 20 en 20 km/h pour plus de lisibilité.

La majorité des participants de cette réunion n’a pas semblé adhérer aux propos de M. Barbe.

Sons et lumières à l’extérieur !
Une fois E. Barbe parti, les militants de la FFMC 44 ont assuré le spectacle à l’extérieur : fumigènes, torches à main et concert de klaxons et de trompes !

Quand une mesure n’emporte pas l’adhésion des usagers de la route, quand une cinquantaine de députés et 34 présidents de Conseils départementaux s’opposent également au 80 km/h et demandent au gouvernement d’abandonner cette mesure (le dernier Conseil départemental en date à en avoir fait la demande est la Vendée), il est temps de la retirer.

La FFMC 44, tous comme les autres antennes de la FFMC va poursuivre ses actions et manifestations dans les semaines qui viennent jusqu’a l’abandon du 80 km/h.

FFMC44

Publicité