C’était prévisible… Le Collectif de défense des loisirs verts (Codever) sollicite les candidats aux élections législatives (10 et 17 juin prochains), en leur envoyant un questionnaire destiné à éclaircir les propositions de chacun en matière de défense du milieu rural, de la pratique des loisirs verts motorisés ou non, de la cohabitation dans les chemins.

Dans le Doubs… La déléguée du Codever dans le Doubs a envoyé ce questionnaire au candidat de Europe écologie les Verts (EELV), François Mandil, le 21 mai dernier. Et les réponses du politique ne sont pas piquées des vers… On s’en serait douté, l’écologiste ne goûte pas aux propositions des défenseurs de la pratique de la moto en milieu naturel.

Point de vue subjectif. Mais François Mandil propose en plus une interprétation erronée de la réalité. À une question du Codever portant sur une proposition de loi destinée à interdire de dresser des obstacles invisibles dans les chemins, le candidat EELV répond ceci :

« Il est bien entendu faux d’affirmer qu’il est possible à n’importe qui de
barrer les chemins. Vous semblez bien mal connaître les réalités des éleveurs, des forestiers ou simplement des propriétaires. Vos chiffres ne sont basés sur aucune étude sérieuse ni étayés par les conditions des accidents et les rapports des forces de l’ordre. Ceci dit, la question de la cohérence entre activités professionnelles et pratiques de loisir en zones naturelles est effectivement une question sensible. Or ce sont essentiellement les professionnels (et notamment les éleveurs) qui subissent les préjudices.
L’esprit des lois que je soutiendrai sera bien celui de la cohabitation entre loisirs non motorisés, et silencieux, et les activités professionnelles. »

9 décès depuis 2004. Dans sa question, le Codever expliquait : « Depuis décembre 2004, nous avons recensé en France 28 victimes de chaînes, câbles ou barbelés disposés en travers des chemins : 9 décès et 19 blessés… » De tels chiffres ne peuvent être pris à la légère, et l’on comprend que les militants du Codever soient irrités par la désinvolture avec laquelle le candidat aborde le problème.

D’autant que François Mandil a, le 24 mai, rédigé sur le réseau un twit étonnant pour un candidat à une élection nationale :

Un commentaire qu’il atténuait quelques heures plus tard :

Trop tard hélas, le mal était fait. La hache de guerre n’est pas encore enterrée entre les écologistes d’EELV et le Codever.

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