Balades en France

- Sacré boulot ! Col du Galibier, consécration et fait d’armes des cyclistes ayant entrepris l’ascension. Les pentes d’alpages qui nous mènent au Monétier-les-Bains sont piquées de fleurs, et la chaleur et la fatigue donnent envie de s’écrouler sur ce tapis pour laisser le temps s’enfuir, ivre de ciel et de parfums.
- Dans la vallée, la façade désuète du Café des Glaciers a dû connaître de belles réjouissances. Retour à la réalité à la station du Risoul où l’inclinaison des pentes constitue un sévère exercice de motricité.
- A 2000 m, se battre avec une moto qu’on ne sait plus faire monter ne pardonne pas, surtout avec un sac à dos trop lourd. Au sommet, nous débouchons sur les premières étendues dépourvues de végétation. Un univers minéral envoûtant marqué par le tunnel du Parpaillon.
- La beauté de la montagne dans toute son austérité, inhumaine. Descente sur Jausiers, vallée de l’Ubaye, où l’antédéluvien hôtel du Midi abrite notre nuit.
- Troisième matinée : la splendeur du parc du Mercantour pour nous seuls, avec les marmottes qui nous épient de loin en loin. Et dire que pour certains écologistes, nous sommes des criminels.

- Col de la Bonette, le plus haut d’Europe à 2 800 m : des nappes de brume s’effilochent, tapissant la route d’humidité. Prudence ! Descente en roue libre, moteurs coupés vers Saint-étienne-de-Tinée sur les lacets de la D 84 : à 50/70 km/h, le vent siffle dans nos casques, les pneus chuintent sur le bitume et c’est simple comme le bonheur…
- L’après-midi, première pluie du parcours à l’approche d’Isola 2000 : nous abritons notre chagrin sous la casquette d’un tunnel routier, comme des enfants punis. éclaircie : le moral revient avec une descente exaltante, sur piste et bitume, qui nous mène en Italie.
- L’ocre des maisons se fait plus exotique, les cyprès plus présents et les villages se piquent de campaniles. Retour à la frontière en altitude par le col de Tende.
- Le vent dissuade de toute velléité de pique-nique mais le panorama sur les lacets en contrebas est somptueux. Kilomètres de descente à flanc de ravin, tout au plaisir d’inscrire nos machines dans les courbes.
- Bouquet final en arrivant sur Tende : une voie pavée nichée, des kilomètres durant, sous les feuillages. L’impression de glisser sur les traces de soldats romains.
- La ville de Tende dont les maisons s’accrochent à la colline nous offre le dortoir d’un gîte. Le lendemain, l’humidité monte des gorges de la Roya mais le soleil commence à cogner sur notre ascension du col Linaire. Comme la veille, magnifique piste en corniche pas trop large et un peu cassante pour bien se sentir piloter comme il faut.
- Nos motos sont des cabris. Nouvelle incursion en Italie et déjeuner à Pigna. Nous dégustons des gelati en regrettant de devoir délaisser le nid d’aigle de Castel Vittorio.
- Ça sent la fin, la mer est proche. Souffles d’air chaud, odeur de garrigue, crissement des cigales, alignements d’oliviers et soudain, au détour d’un virage en corniche, là-bas au loin, la « grande bleue ». Quelques kilomètres encore et plongeon mérité sur la plage de Vintimille. Nos machines nous ont transportés sans encombre : plaisir du pilotage TT mêlé à la découverte touristique et jeu de pistes à la lecture des cartes.
- Loin des encombrements et des risques de la route, une belle idée a fait son chemin...

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