Balades en France

Après dix-sept kilomètres de montée où la forêt règne encore, on admire enfin les sommets de la vallée d’Aure et de la vallée du Labourst. La plongée sur le versant ouest est un délice surtout dans cette partie de la vallée du Louron.

La petite cité d’Arreau, traversée par la Neste, propose son château et le musée des « cagots » (exclus de la société) aux visiteurs.
Au sortir du village, sur la gauche, la D 918 virevolte jusqu’au col d’Aspin. à 1 469 m d’altitude, la vue est superbe et les quelques vaches en estive qui ruminent leur herbe viendront vous saluer !

Au nord-est, la forêt de sapins de Payolle étale son manteau vert. La route mène, au fil des virages, vers le site de Payolle où se niche un petit lac. Un lieu idéal pour faire une pause.
Ceux qui le souhaitent peuvent emprunter D 113 qui vous fait cheminer à travers l’Hourquette d’Ancizan, un vallon magnifique, désert et verdoyant.

Avant d’attaquer le col du Tourmalet, on traverse la petite bourgade de Sainte-Marie-de-Campan, pour rejoindre La Mongie. Sans neige, cette station n’est guère affriolante, mais c’est le point de départ du téléphérique qui mène au Pic du Midi de Bigorre (2 877 m) où se situe un observatoire astronomique.

C’est une étape incontournable lorsque l’on passe à cet endroit. Après une ascension de quelques minutes en téléphérique (à pied c’est beaucoup plus long), on découvre les Pyrénées à 360°, comme en vol au-dessus des montagnes !

Une fois revenus sur terre – si l’on peut dire – c’est la montée vers le Tourmalet qui commence. De La Mongie au col, il n’y a que quatre kilomètres, mais la déclivité est conséquente. Sur le goudron, les inscriptions « cyclistes » sont nombreuses, mais c’est de loin le décor naturel qui accapare le regard (attention à la route tout de même !).

La vallée de Luz-Saint-Sauveur se profile au loin, plein ouest. Au sud, le Pic d’Espade paraît redoutable et plus à l’est, on aperçoit les arêtes du massif des Quatre Termes. à partir d’ici, la D 918 devient un terrain risqué.

Le bitume défoncé, les virages serrés et l’absence de parapets se disputent la palme de la dangerosité ! Cap sur Barèges, la ville thermale la plus haute d’Europe, en dévalant les 865 mètres de dénivelée en une dizaine de kilomètres.

La descente s’achève à Luz-Saint-Sauveur où l’on oblique sur la D 921 en direction de Gèdre par les gorges de Saint-Sauveur. La route est magnifique, elle suit le tracé formé par le Gave (torrent des Pyrénées) de Gavarnie, vingt kilomètres d’enchantement.

Au bout, les cirques de Troumousse, d’Estaubé et bien sûr de Gavarnie, constituent une importante partie du patrimoine naturel des Pyrénées. Adossés au Mont Perdu dans le Parc National d’Ordesa en Espagne, Gavarnie, Estaubé, Troumousse figurent parmi les joyaux inscrits par l’Unesco au patrimoine mondial de l’humanité. Attention, à Gavarnie, si vous arrivez après 18 heures sans avoir réservé une chambre d’hôtel, vous devrez laisser votre véhicule sur le parking. L’accès au village est fermé !

Après l’indispensable promenade pédestre qui mérite bien une journée sans moto, la poursuite du circuit nous ramène à Luz-Saint-Sauveur.
Dans les gorges de la Luz, un étroit défilé suit le Gave de Pau jusqu’à Argelès-Gazost. C’est ici que l’on s’oriente vers Arrens-Marsous, par la D 918, pour sept kilomètres d’ascension sur une pente moyenne de 8 % pour atteindre les 1 474 m d’altitude du col du Soulor, la porte de sortie du département des Hautes-Pyrénées.

A peine le temps de souffler que le mythique col de l’Aubisque offre déjà ses lacets... Bienvenue dans le Béarn !
La descente du Soulor emprunte un morceau de route, qu’on appelle ici la Corniche. Le cirque du Litor s’étire face à elle, la départementale, creusée à flanc de rocher, passe par deux fois au travers de tunnels où quelques ruminants aiment à se protéger de la pluie ou de la chaleur !
Prudence, donc, si vous voulez atteindre l’Aubisque qui se dresse droit devant... La route serpente le long des « crêtes blanches ».

A 1 709 m d’altitude, le col est atteint. La descente sur la station de Gourette plonge vers la vallée d’Osseau et sur le petit village de Laruns.
Au pied de ce village béarnais, cerné par la montagne, nous sommes à une trentaine de kilomètres de l’Espagne.
La D 934 surplombe le Gave d’Osseau. D’abord tortueuse et étroite, la route s’élargit à mesure que l’on monte. Jusqu’à Gabas, au pied du Pic de la Sagette, les courbes s’enchaînent.

A Artouste, un petit village célèbre pour son petit train touristique (le plus haut d’Europe), la départementale quitte le Gave d’Osseau, pour suivre celui de Brousset.
Le paysage devient rocailleux, le col et la frontière sont enfin là, à 2 165 m d’altitude... De l’autre côté, un poste de douane désaffecté marque la fin de notre périple pyrénéen.

La route continue... En espagnol.

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