Preuve à l’appui

Le dernier accident en date s’est produit le 10 novembre 2011. Le Journal du Centre (JDC) titrait alors : « Le pilote neversois de 24 ans est décédé ». « Dans le sens La Marche-Tronsanges, son deux-roues est entré très violemment en collision avec Audi… », pouvait-on lire dans le quotidien. Seulement, si dans les faits le motard a bien percuté le véhicule Audi, « ce que l’on ne précise pas c’est que l’Audi effectuait un demi-tour sur la chaussée, en franchissant la ligne continue. Le motard n’a rien pu faire pour l’éviter », précise le militant.

La faute à qui ?

Dans le même genre, un mois avant, à Cosne-sur-Loire, « un jeune motard a été tué à cause d’un camion qui manœuvrait sans visibilité ». Dans un autre accident, en début d’année, à Saint-Germain-Chaussenay, le motard a été tué, là encore, « en percutant un véhicule qui lui coupait la route au moment où il arrivait à sa hauteur ». Peu de temps auparavant, à Coulanges-Les-Nevers, « un motard est décédé en percutant une voiture qui tournait au niveau d’un feu rouge ».

"Devoir de mémoire"

Les militants de la FFMC 58 ont toujours en mémoire un accident survenu en 2008, sur la commune de Plagny. La FFMC avait soutenu la famille du jeune Pierre Mangé, décédé dans l’accident. « Il a fallu batailler en poursuivant la presse en justice pour son manque d’objectivité, exigeant un droit de réponse, déplore encore Pascal Biston. Pourtant la responsabilité du conducteur de la voiture, seule et entière, avait été reconnue. »

Triste constat

Malheureusement, ce constat n’est pas nouveau. Les journaux de presse locale jouent trop souvent avec des titres racoleurs comme « le motard se tue » ou encore « le pilote percute un automobiliste », laissant entendre que le sinistre résulte de l’imprudence du motard. « Il est important que les motards puissent voir que nous ne fermons pas les yeux et réagissons à ces drames », conclut Pascal.

Publicité