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Bonne humeur et convivialité sont les mots d’ordre du Classic Machines. La manifestation, qui a eu lieu les 13 et 14 juin sur le circuit Carole, a laissé s’exprimer les machines les plus folles de l’époque. Rien de mieux pour faire parler, voire même hurler, moteurs à échappement libre et autres 2-temps à l’odeur et au bruit si charismatiques.

Pas de course, pas de chrono, plein de plaisir
Ce week-end, les spectateurs ont assisté à un véritable « défilé agité » de motos anciennes sur le tracé francilien. Un défilé vous dites ? C’est simple. Lors de ces deux jours, pas de prise de tête sur le pourquoi du comment d’un bon ou d’un mauvais chrono. La seule chose qui importe, c’est de venir exposer sa machine d’antan et de s’amuser dessus.

Et pour finir, « agité » parce que tourner sur un circuit c’est aussi l’occasion de montrer que les motos antérieures aux années 90 en ont encore dans le ventre. On assiste ainsi à des duels improbables comme une Yamaha RD 350 faisant l’extérieur à une VFR 400 montée en dirt-track.

Les visiteurs du bonheur

Patrick et Stéphane ont spécialement fait la route depuis Dieppe. Car, selon les deux amis, les événements de ce genre, ça manque ! Les deux compères en redemandent ! Le mois dernier encore, ils se trouvaient au circuit de Montlhéry pour une démo similaire.

C’est aussi l’occasion pour eux de se rappeler le bon vieux temps et voir rouler des motos qu’ils ont connues étant plus jeunes. Stéphane est en pleine phase de création d’un café-racer et venir sur les Classic Machines c’est aussi une bonne source d’inspiration.

 

Catégories inédites
La journée est organisée en plusieurs sessions de 20 min comportant des catégories jamais vues jusqu’ici. Les sessions les plus basiques sont celles où les motos sont regroupées par année de commercialisation allant donc 1940 à 1991.

Au-delà de 91, les motos sont jugées comme trop modernes, notamment à cause de technologies telles que l’ABS, l’injection, ou encore le refroidissement liquide. Deux séries se présentent comme atypiques : la catégorie des « mobylettes » et la « café racers / néorétro ». Dans la première, on a vu des Vespa courir aux côtés de Gitane Testi et dans la deuxième, des motos venues d’un autre monde comme des BMW rats bikes ont fait leur apparition.
Les mythiques side-cars n’ont pas été oubliés et ont, eux aussi, été de la partie.

Le V-Max dans la peau

Véritable porte-étendard du V-Max mais aussi du constructeur Yamaha, le V-Max Club s’est déplacé sur le Classic Machines pour célébrer les 30 ans de la moto emblématique de la marque aux diapasons.

C’est Jean, alias Patator, qui nous a accueilli sous la tente du club aux côtés de la semi-remorque Yamaha. Il nous explique que le club a 22 ans et regroupe 80 membres dans toute la France. Ce week-end, près d’une vingtaine de V-Max sont venues s’arsouiller sur la piste. Certains membres en ont même profité pour faire parler les chevaux à bord de V-Max spécialement apprêtées pour le championnat de France de dragster.

Plus généralement, le club regroupe pratiquement tous les possesseurs de la machine par le biais de plusieurs évènements comme des balades à travers la France, mais aussi des rassemblements à Paris sur la place de Bastille tous les premiers vendredis du mois. Pour ces passionnés du 4-cylindres en V survitaminé, toutes les occasions sont bonnes pour comparer et discuter de la mécanique de la belle autour de dîners organisés après les manifestations. Bonne ambiance et convivialité garanties !

Un paddock de potes
Le Classic Machines, ça n’est pas que de la vieille meule qui fait du bruit sur circuit, c’est aussi une ambiance. Une ambiance qui se ressent directement dans les paddocks, par la présence d’exposants exotiques en adéquation avec l’esprit de la manifestation.

En effet, le V-Max Club et le Club 11R ont fait le déplacement pour fêter respectivement les 30 ans du V-Max et de la GSX-R. D’autres stands viennent contribuer à l’atmosphère amicale qui règne sur les lieux : plusieurs food-trucks inspirés des seventies étaient là pour satisfaire l’appétit des nostalgiques.

Pour les moins prévoyants, un commerçant spécialisé dans la vente de carénages de piste rétros était sur place pour équiper les plus malchanceux ou tout simplement un visiteur désireux de vouloir habiller son ancienne de polys.

La moto à l’aquarelle

Patrice n’était pas réellement prédestiné au dessin. C’est pendant une mauvaise période professionnelle qu’il se découvre du talent. Plus qu’une révélation, ce fut un remède. C’est après plusieurs sorties en moto que Patrice a commencé à peindre suivant les clichés qu’il prenait.

Mais c’est sa fille qui l’a incité à peindre à l’aquarelle, et puis en plus « ça prend moins de place à la maison ». À 60 ans et après dix ans de dessin, il est tout autant passionné de motos que de tableaux. C’est pour lui une nouvelle manière de regarder la moto.

Un rassemblement, et hop ! Il prend son appareil photo, immortalise les machines qui lui tapent à l’œil afin de pouvoir les redessiner à son aise. La photo est aussi primordiale : une mauvaise photo, c’est une mauvaise inspiration. Un travail incorrect et inexact n’est pas envisageable, car une aquarelle représente 35 à 65 heures de travail. Aucune erreur n’est permise. « Si je me goure, je dois tout recommencer ».

Éléments les plus difficiles à dessiner, « les roues ! » Aussi bête que cela puisse paraître, elles ne sont jamais réellement droites en dessin.

Patrice ne fait pas que du vintage, il a aussi dessiné pour des équipes de GP.
Pour obtenir le portrait de votre moto, comptez de 500 à 800 €. Le tarif peut varier en fonction du temps passé sur le tableau et du niveau de détail de la moto.

Vous retrouverez Patrice aux Trophées Jumeaux, églement sur le circuit Carole, le 18, 19 et 20 septembre.

En attendant la deuxième
Le moins qu’on puisse dire, c’est que la météo a été plus que généreuse sur l’Île-de-France ce week-end. Le beau temps aida à rendre cet évènement moto encore plus plaisant.

Le Classic Machines est peut-être un peu rustre au premier abord, avec des motards qui rigolent à gorge déployée, des motos qui sentent l’essence à plein nez... mais une fois qu’on s’est familiarisé avec le milieu, difficile de ne pas garder de belles images dans la tête.

Les ferrailleurs en série

Franck Pellé et sa compagne Leely sillonnent les routes d’Europe en quête des pièces les plus anciennes et les plus exotiques qu’ils puissent trouver. Ces voyages finissent par payer.

Aujourd’hui, leurs petites vadrouilles autour du Vieux Continent leur ont rapporté un butin assez conséquent ! Pour entreposer toutes leurs pièces, Franck et Leely ont eu besoin d’un hangar de 600 m2, rien que ça !

Avec Franck, on fonctionne à l’ancienne, on privilégie le contact humain. Pas de site Internet. On trouve encore une ou deux annonces sur le Minitel mais rien de sûr !
Sur leur stand assez tape-à-l’œil, on trouve de tout. Pots, réservoirs, vieilles mobylettes en état de marche ou à restaurer, et même des babioles liées au monde de la moto rétro, toutes les pièces les plus improbables sont réunies pour permettre les restaurations les plus inespérées.

Dans la Boutique Motomag.com
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