« Si nous voulons préserver l’héritage extraordinaire des routes de la soie, nous devons impérativement prendre conscience que sous une forme ou sous une autre, quand nous produisons, échangeons ou achetons un produit, c’est toujours de l’eau qui est consommée quelque part dans le monde... » Voilà l’idée qui a présidé à la mise sur pieds de « l’Expédition Kachgar, sur les traces de l’or bleu » (2010), documentaire de Geoffroy et Loïc de La Tullaye, rediffusé ce soir à 20h35, sur France 5.

Les deux frangins sont explorateurs, passionnés par l’eau et conscients de son importance vitale, pour la vie comme pour toute activité de production. « Depuis sept ans, ils sillonnent les routes du monde sur cette thématique et cherchent à illustrer par des rencontres concrètes le lien qui unit toute civilisation à l’eau », précise France 5 sur son site.

Le documentaire rediffusé ce soir retrace leur périple, sur 15.500 km et à dos de side-cars, trajectant sur l’une des Routes de la soie, symboles « préfigurant la globalisation des échanges » et « [marquant] l’entrée des civilisations dans l’ère du commerce international ». Partant de Kachgar, dans le pays ouïghour (Chine), ils parviennent à Paris 4 mois plus tard. Le choix de la ville de départ n’est bien sûr pas un hasard : elle fut, 2000 ans durant, le carrefour des routes nord et sud de la soie. Le choix des montures a lui aussi été pensé : plus pratique que le 4x4, les side-cars ont paru être propres à « attirer l’attention et à faciliter les rencontres et les échanges ».

Comme dans leur précédent reportage, « Expédition Yangtsé », Geoffroy et Loïc de La Tullaye tentent de démontrer que « sans une maîtrise de l’accès à l’eau, une société humaine ne peut se développer ». Sur leurs Chang Jiang CJ 750 et Jialing 600 Rocane, motos chinoises toutes deux attelées, ils « partent d’une vie nomade autosuffisante pour arriver à une vie citadine entièrement dépendante des échanges avec le monde extérieur ». De quoi, selon eux, mesurer l’impact du commerce mondial sur les ressources en eau, déjà presque autant convoitées que l’or noir.

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