La moutarde monte au nez des CRS d’Ile-de-France affectés à la surveillance des routes. Raison de la grogne, la réduction des effectifs et l’orientation essentiellement répressive de leur tâche. Alors, depuis octobre 2009, les membres des quatre compagnies de la région auraient tendance à avoir du mal à dégainer le carnet à souches. Ce qui, selon les syndicats, aurait entraîné une baisse de 70 % du nombre de PV.

Réduction d’effectifs
Principale cause de la colère des CRS, la compression du personnel à une époque où, paradoxalement, la sécurité routière est devenue une préoccupation principale jusqu’aux plus hautes sphères de l’Etat. La réduction des effectifs entraînerait, selon les secteurs, une baisse de 75 % des patrouilles en service. Concrètement, un véhicule de patrouille peut se voir affecter la surveillance de zones couvrant 350 à 550 km !

Service minimum…
Dans ces conditions, « la sécurisation du réseau routier est en péril », estime Christian Binon, secrétaire national secteur CRS du syndicat SGP Unité Police. Les délais d’intervention sont en effet multipliés par deux et les bouchons plus longs et plus nombreux. Pas top pour la sécurité…
« On assure notre mission principale de secours aux usagers de la route », rassure le major Joël Hannotte. Mais « le reste passe à la trappe », les personnels faisant preuve « d’une grande indulgence ».

L’action des CRS a notamment pour but de faire pression sur leur direction générale concernant la réorganisation de leurs services. Pour le moment, ils n’ont pas obtenu gain de cause.
Une grève du zèle qui n’est pas sans rappeler « l’Opération prévention » engagée, fin 2006, par les motards CRS qui pestaient contre la politique du chiffre et de la « tolérance zéro » prônée par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur.

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