Essai

Prenez un roadster naked à l’allure agressive doté d’un bicylindre coupleux à souhait, collez-lui une tête de fourche pour supporter les vitesses autoroutières, des suspensions retravaillées, un freinage ABS et voilà notre Frisson (Shiver, en anglais) habillé pour l’hiver.

Et cette mutation ne lui va pas si mal. Avec l’ajout de cette tête de fourche, visuellement plus fluide, la Shiver gagne en harmonie et en cohérence. Certes, la faible hauteur de la bulle est loin de lui permettre de rivaliser avec une GT pur jus, mais, conjuguée à la position de conduite naturelle et une bagagerie optionnelle, elle apporte un potentiel routier indéniable.

Évidemment, ce surcroît de masse placé à l’avant alourdit quelque peu la direction. Rien de rédhibitoire toutefois, la Shiver GT conserve une partie-cycle agile, stable et précise grâce au travail d’ajustement effectué sur la fourche, qui plonge moins facilement qu’auparavant. En revanche, le rayon de braquage n’a hélas bénéficié d’aucune mise à jour et reste toujours aussi handicapant.

De même, le système de commande électronique des gaz « Ride by wire » a été revu, mais il subsiste toujours des à-coups à la remise des gaz. Ce désagrément est légèrement atténué en sélectionnant le mode « pluie » parmi les trois cartographies (tourisme, sport, pluie) qui gèrent la délivrance du couple moteur. Cette version GT propose également un freinage antiblocage optionnel (650 €), dont la mise en action provoque quelques mouvements dans les leviers.

Verdict. Proposée à un tarif de 8.509 € (9.159 € avec ABS), la Shiver GT est à peine plus onéreuse que la version naked (8.399 €, 8.999 € avec ABS). Voilà un argument de poids pour cette sympathique routière, bien finie et dotée d’un catalogue d’accessoires complet (échappements, bagagerie...).

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