Anne Hidalgo s’était engagée auprès de la FFMC à ne pas rendre le stationnement payant au cours de sa mandature. Elle s’opposait en cela à son adjoint aux Transports, Christophe Najdovski, fervent défenseur du passage à l’horodateur pour les motards et les scootéristes.

La promesse arrive à son terme
Si la maire de Paris a jusqu’alors tenu sa promesse, l’imminence des élections municipales et la perspective d’un second mandat - même si elle n’a pas encore officialisé sa candidature - pourraient bien être l’occasion de remettre cette question sur la table. Ainsi elle déclarait au journaliste Thomas Sotto, lundi 23 septembre, sur RTL : « Il faut revoir ce sujet-là. La question est posée. On aura l’occasion d’y revenir et de la trancher ». Un changement de paradigme facilité par les nouveaux parcmètres qui imposent la saisie de son immatriculation et dispensent donc de placer une preuve de paiement derrière son pare-brise. Voilà un frein de moins pour le passage au payant des 2 et 3-roues.

De plus en plus d’élus favorables au payant
À l’approche des élections, de nombreuses voix s’élèvent pour demander notre passage à la caisse. C’est le cas par exemple de la maire du 9e, Delphine Bürkli, qui signait une tribune dans ce sens dans le Journal du Dimanche en juillet dernier. Plus récemment, le maire du 17e, Geoffroy Boulard, indiquait sur Twitter : « Oui je reste favorable à un stationnement payant pour les #2RM ».

Contraindre l’usage du 2-roues
Derrière ce débat sur le stationnement payant - qui rapportera bien quelques euros aux communes et aux sociétés privées chargées du contrôle -, il faut surtout voir une volonté de détourner les usagers du 2-roues en rendant sa pratique de plus en plus coûteuse. C’est sans doute une logique similaire qui incite les agents verbalisateurs a redoubler d’attention à notre égard. Comme l’indique le Journal du Dimanche, entre le 1er janvier et le 21 août 2019, 233 000 motos et scooters ont été verbalisés pour stationnement gênant contre 86 000 sur la même période en 2018. Soit une hausse de 270 % ! De son côté la FFMC dénonce un manque criant de places de stationnement 2-roues. Et si Paris a bel et bien fait des efforts pour en créer de nouvelles, elles restent largement en deçà de la demande réelle. Ainsi, Didier Renoux, chargé de communication de la "Fédé", a fait les comptes. « Il existe de 35 à 50 000 places 2-roues à Paris alors que nous avons au minimum 150.000 deux-roues motorisés en demande de parking ». Pour Christophe Najdovski, la solution est toute trouvée, puisque l’adjoint d’Anne Hidalgo nous invite à stationner dans les parkings souterrains de la capitale. Histoire de nous habituer à payer le stationnement ?

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