La qualité de fabrication de la Shiver est rare pour une italienne. Tant sur le plan de la réalisation que sur celui de l’assemblage, la Shiver respire le sérieux. On ne peut qu’en féliciter Aprilia, qui impose un nouveau standard.

La selle est accueillante, plate, large, mais un peu haute. Le guidon anodisé tombe naturellement sous les mains et les repose-pieds recouverts de caoutchouc dont la position ne « casse » pas les genoux. L’ergonomie et le confort de la position de conduite sont sans reproche. L’embrayage dur et le rayon de braquage limité deviennent rapidement pénibles en ville.

Le nouvel accélérateur électronique (non plus à câble) « ride by wire » demande un temps d’adaptation pour rouler en souplesse. La connexion poignée de gaz-roue arrière est constamment en décalage : c’est l’électronique qui décide ! Aussi, lorsque l’on tourne la poignée, le couple arrive toujours trop tard, puis d’un coup, en force ! Pas plaisant du tout ! Il est difficile de juger du tempérament du twin, souple au demeurant, tant il se trouve tributaire de ce surprenant système. Il est urgent que les ingénieurs se penchent sérieusement sur ce problème.

C’est d’autant plus regrettable que la partie-cycle est joueuse et incite à prendre du plaisir sans trop de retenue. Malgré une fourche trop souple, le comportement de la Shiver se montre dans la bonne moyenne. Facile à placer sur l’angle, stable sur sa trajectoire et peu sensible à la prise de frein en entrée de courbe, elle autorise une conduite rapide. La puissance du frein avant met à mal pneumatique et fourche lors des freinages de trappeurs.

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