Les Kawasaki, qui semblaient être capables de mettre à mal cette domination au terme des essaisdéçoivent. La N°11, 2e temps des essais, ne boucle le premier tour qu’en 6e place. Après une remontée en 3e position, elle recule ensuite et se retrouve actuellement 6e . L’autre Kawa, la N°111, part mieux, mais elle ne suit pas le rythme adopté par les meilleurs. Retardée par un problème technique au ravitaillement, dû à un problème de béquille, elle pointe désormais au 11e rang.
Ce sont finalement les Yamaha que l’on attendait pas qui résistent le mieux. La N°94 du GMT colle aux basques des deux Suzuki en réussissant des chronos semblables. Elle pointe à une surprenante 3e place, malgré son manque de roulage durant la saison en endurance, contrairement aux autres marques officielles engagées au sein du championnat mondial d’endurance. La Yamaha Austria N°7 réussit aussi un très bon début de course et pointe en 4e place.
En catégorie Stocksport, la Suzuki favorite N°72 est loin devant ses consoeurs en bouclant cette heure à une excellente 5e place générale.
Sur les 57 équipages au départ de ce 71e Bol d’Or, seuls deux teams ont fait le pari de rouler en bicylindre. Le premier, le team Bmw Motorrad, engage deux R 1200S propulsées par l’indémodable flat twin cher à la firme Bavaroise. « Ce moteur, bien moins puissant que les quatre cylindres japonais, réclame une conduite souple et coulé. Sinon, on perd trop de vitesse en entrée de courbe. » Explique Stéphane Mertens, pilote de réserve sur la BMW n°17. « Sur un circuit rapide comme Magny-Cours, on se fait distancer dans les lignes droites, mais l’excellent travail réalisé sur la partie cycle permet de garder de la vitesse en virage et de ré-accélérer plus vite. »
Une conduite sur le couple
Une méthode de pilotage partagé par Thierry Mulot du team Zone Rouge 18 (n°98) qui roule en Ducati 1098 S. « Sur un bicylindre, il faut conduire sur le couple. On ne peut pas couper les gaz au freinage comme sur un quatre-cylindres. Sinon, on a des à coups moteurs aussi désagréables qu’inefficaces. Une fois le pilotage en souplesse assimilé, c’est une moto facile à emmener. Notre principal point faible, c’est le manque de roulage. On n’arrive pas à trouver comment régler le châssis. Pour l’instant, il est assez difficile de la faire tourner. » Résultat, cet équipage venu de Bourges part en dernière ligne. « Comme BMW, on a un avantage sur les japonaises : la faible consommation. Cela nous fait gagner du temps lors des ravitaillements, très nombreux sur une course de 24h ».