Derbi annonce un poids record de 162 kg : 30 kg de moins que la Yamaha MT-03 avec qui elle partage le mono de 660 cm3. Ce moteur, largement éprouvé sur les différents modèles de la marque aux trois diapasons (lire l’essai 50 000 km, MM n° 227), affiche toujours un caractère rugueux, même si la cartographie d’injection corrigée sur la Mulhacén réduit les cognements à bas régimes. Bien agréable en ville ! La boîte a conservé un verrouillage des rapports toujours aussi approximatif. D’autant plus énervant qu’il faut constamment jouer du sélecteur, le mono n’étant pas un modèle de souplesse. 175 km/h en vitesse de pointe, c’est du moins ce qu’affiche le tableau bord « tout numérique ».

Légère déception sur le comportement routier : cette machine poids plume taillée pour la grimpette se montre moins agile que prévu su les petites routes de montagne. Les changements d’angle rapides demandent un effort au guidon. Si le comportement est sain, elle se montre moins neutre qu’une MT-03. Dans les courbes serrées, la Mulhacén a même tendance à élargir sa trajectoire. Elle requiert là aussi une attention plus soutenue que la Yamaha. Cet effet est amplifié sur chaussée dégradée, où la fourche inversée à faible débattement talonne et perturbe la précision du train avant. Enfin, le disque avant pincé par 4 pistons manque un tantinet de progressivité.

Scrambler typé dirt-track, la première « grosse » cylindrée Derbi dégage une pure émotion esthétique. L’espagnole est dotée d’une partie-cycle très virile et offre des sensations exclusives.

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