1963, Granite City, Illinois (USA). Arthur Lampitt est victime d’un grave accident de circulation. Toute l’attention des médecins qui l’accueillent aux urgences se concentre sur sa hanche fracturée. La plaie qu’il porte au bras gauche étant alors jugée secondaire…

Une dizaine d’années plus tard, notre Américain est empêché de pénétrer dans un palais de justice dont il fait sonner le détecteur de métaux. Une radiographie lui apprend alors la présence dans son bras d’un corps étranger, dont il ne parvient pas à s’expliquer la provenance. Mais comme il ne souffre pas, il n’est pas jugé nécessaire d’intervenir.

En fin d’année dernière, le retraité désormais âgé de 75 ans éprouve pour la toute première fois des douleurs en soulevant des parpaings. Son bras gonfle et ce coup-là, il n’échappe plus à l’opération. À son réveil, stupéfait, il découvrira une tige d’environ 18 cm de long, partiellement rouillée, qui n’est autre que celle du clignotant de son ancien véhicule !

Des photos prises par un ami après l’accident ne laissent aucun doute à ce sujet : il manque bien cette pièce du côté gauche de la colonne de direction.

« Nous voyons toutes sortes d’objets étrangers comme des clous ou des éclats de métal, mais généralement pas aussi grands » a commenté le docteur Timothy Lang à la chaine de télévision NBC News. « Quelque chose d’aussi grand normalement s’infecte, mais dans le cas présent une poche de protection s’est développée autour de la tige. »

Arthur Lampitt aura ainsi vécu 51 ans avec dans le corps un souvenir de feue sa Thunderbird, morte prématurément au contact d’un camion.

Quoi, une Triumph 650 Thunderbird !? Non, une Ford du même nom, voiture alors très populaire aux États-Unis. Au temps où les différents leviers de commande au tableau de bord n’étaient pas en plastique mais en métal chromé.

Dommage : pour nous motards, cette histoire extraordinaire aurait été encore plus belle...

A lire : Nos essais de Triumph 900 Thunderbird

Publicité