Au premier regard, cette mutation peut passer pour du bricolage, le carénage ayant été simplement rapporté sur la bien connue GS, sans autre modification. Mis à part la couleur noire du cadre, les habitués retrouveront le bicylindre en ligne à 2 soupapes, le gros réservoir de 20 litres, les repose-pied placés un peu trop en avant et l’excessive souplesse des suspensions. En revanche, cette nouvelle robe transforme la machine en une véritable routière de moyenne cylindrée. En effet, le carénage se révèle fort efficace sur long parcours. Même si la bulle, un peu basse pour un pilote de 1,80 m, génère beaucoup de bruits aérodynamiques, elle permet de rouler à allure soutenue (145 km/h) en gardant le buste droit.

Le confort général et l’autonomie, qui tourne autour des 350 km, sont une bénédiction : les kilomètres défilent finalement sans que l’on s’en rende compte. Seul problème, la moto n’aime pas les rafales de vent latéral. Le train avant devient imprécis et provoque une sorte de flottement désagréable, mais cependant pas dangereux. Enfin, la Suzuki GS 500 F profite toujours de son excellent freinage. Un point fort hélas mis a mal par la regrettable souplesse de la fourche. En cas de freinage réflexe, le transfert des masses sur l’avant se fait trop violemment et perturbe la stabilité, d’autant que le poids supplémentaire du carénage (11 kg) n’arrange pas ce défaut congénital.

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