Anciennes gloires
Sans doute le ciel a-t-il pris en pitié tous ces passionnés, car le soleil a fini par percer en début d’après-midi, permettant aux pneus slick de deux anciens champions du monde d’entrer enfin en piste. Ceux du roi Giacomo Agostini, d’abord, auréolé de ses 15 titres et de ses 123 victoires en GP. Depuis le Grand prix de France 1973, « Mino » n’avait plus jamais eu l’occasion de remonter sur une MV Agusta ici. Et c’est peu dire que les rugissements de sa 500 4-cylindres ont enflammé les quelque 3 000 spectateurs présents !

Au milieu d’une pléiade d’anciens champions tels Christian Sarron, Alain Michel, Hervé Moineau, Alain Genoud, Guy Bertin ou Philippe Monneret, la présence d’Olivier Jacque a également été particulièrement remarquée. Et pour cause : notre dernier champion du monde des 250 cm3 en date fêtait le 10e anniversaire de son sacre au guidon de sa TZ numéro 19. Une Yamaha grise qu’il n’avait plus jamais piloté depuis sa victoire au Grand prix d’Australie en 2000, et que l’on a vu sortir des stands poussée par Guy Coulon en personne, son ancien mécano de l’époque. Nostalgie, nostalgie…

Nouvelles stars
Mais la Sunday Ride Classic n’a pas seulement pour vocation de rassembler un plateau exceptionnel de machines de vitesse et d’endurance. C’est aussi et surtout l’occasion donnée à de simples amateurs d’assouvir enfin leur fantasme : rouler sur le Paul Ricard au guidon de leur machine de série, pourvu qu’elle ait été construite entre 1960 et la fin des années 1980. Une brochette de Honda RC 30 a ainsi pu en découdre avec quelques rares Yamaha OW 01. Quant aux Suzuki 750 GSX-R et RG 500 Gamma, hyper-sportives apparues voilà pile un quart de siècle, elles ont bien failli se faire voler la vedette par la Yamaha 350 RD-LC, qui 30 ans après sa sortie compte toujours de très nombreux adeptes.

Deux séances de 20 mn de roulage plus une parade finale, c’est bien peu pour découvrir un tracé de 3,8 km et prétendre entrer à son tour dans la légende. Mais à voir la mine réjouie des participants, gageons qu’une majorité d’entre eux est d’ores et déjà prête à renouveler l’expérience l’an prochain. De préférence sous le soleil qui a bien voulu clôturer cette journée hors norme.

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