Le moteur, souple, facilite également les évolutions sur un filet de gaz, mais il ne commence à vivre qu’à partir de 3000 tours en délivrant une poussée virile et caractéristique. A partir de 4000 l’aiguille se précipite vers les 10 500 tr/min de la zone rouge et les six vitesses de la boîte, trop ferme, sont rapidement passées. Cette moto est un outil à effacer les lignes droites tout comme les points du permis de conduire...

Côté protection, la bulle du carénage protège correctement jusque 170 km/h. Si l’on ne peut approuver la limitation de puissance en vigueur dans notre pays, force est de constater que la version légale, correctement bridée, suffit amplement à effacer l’essentiel du parc roulant d’une légère rotation de la poignée droite.

Dans les parties sinueuses, sans posséder l’agilité de machines plus légères, la Kawasaki remplit son contrat avec mention. Facile à inscrire en courbes, elle enchaîne les virages à un bon rythme. La garde au sol autorise des angles respectables. Mais la ZZR 1200 demande une conduite coulée pour révéler le meilleur d’elle-même. Les changements d’angle rapides doivent être négociés en finesse. Le frein avant, puissant et facile à doser, effectue correctement son boulot. L’arrière, peu efficace, bloque assez brutalement en fin de course.

Plutôt sèches, les suspensions transmettent les imperfections du bitume au conducteur dès que le revêtement se dégrade. Et comme la selle n’est pas des plus moelleuse, la grosse sport-tourisme ne décroche que la mention passable en matière de confort.

Extrait du Moto Mazine n°187

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