Essai

Son look reste similaire à celui de l’ancien modèle, mais la Triumph 675 Daytona R voit ses performances dopées, son agilité améliorée et opte pour un ABS adapté à un usage sportif. Concernant le 3-cylindres, l’alésage a gagné quelques millimètres et la course a été réduite. Le gain : 3 ch et 500 tr/min, le rupteur agissant à partir de 14.400 tr/min contre 13.900 précédemment. Entre autres modifications, notons aussi que la cloche d’embrayage reçoit un astucieux mécanisme anti-dribbling, bien utile au rétrogradage.

Pour gagner en agilité, Triumph a revu la répartition des masses (l’échappement, par exemple, passe sous le moteur pour abaisser le centre de gravité) ; l’empattement et la chasse ont été réduits pour favoriser la mise sur l’angle. Cette Daytona R gagne aussi un ABS de série, réglable sur 2 positions, dont un mode « retardé » pour laisser une certaine latitude au pilote avant intervention.

En piste…

Une fois en selle, on retrouve ses marques. Avant de prendre la piste, le mode circuit dédié à l’ABS est actionné via le compteur. Dès la sortie des stands, les rapports s’enchaînent grâce au shifter livré d’origine : ambiance course ! Avec « seulement » 128 chevaux sous la poignée et grâce aux excellents pneus (Pirelli Diablo Super Corsa SP), l’anglaise autorise une remise des gaz très tôt en sortie de virage sans craindre une vilaine dérobade.

D’un comportement relativement proche de celui de l’ancienne génération, le moteur prend tout de même ses tours avec plus d’entrain et permet de tenir plus longuement un rapport avant d’en changer. Dépourvue d’antipatinage, la Daytona R se pilote « à l’ancienne », en prenant bien soin de relever un peu la moto avant d’ouvrir en grand. D’autant qu’à partir de 6.500 tr/min, la cavalerie commence à pousser sérieusement.

Quelle agilité !

Mais le vrai point fort de cette « bombinette » demeure sa facilité à s’inscrire en courbe. On profite de sa précision et de sa vivacité pour la placer sur la trajectoire idéale, ses suspensions haut de gamme (Öhlins) absorbant efficacement les déformations du bitume. Côté freinage, la fonction « retardée » dédiée au circuit de son ABS se montre efficace car ne parasitant jamais les phases de freinage, même les plus tardives.

Verdict. Sur ce mince créneau des sportives de moins de 1000 cm3, la Daytona R a de quoi séduire : suspensions efficaces, ABS programmable, finition exemplaire et un 3-cylindres à fort caractère doté d’un shifter. Cet équipement pléthorique a hélas une incidence sur le prix : à 13.690 €, l’anglaise est la plus onéreuse de cette catégorie. Ceux qui visent une utilisation majoritairement circuit auront en revanche l’un des outils les plus efficaces du moment.

La Triumph 675 R Daytona lors de sa présentation à Milan

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