Il n’empêche, la baisse des tués à moto en 2010 est la preuve que les conducteurs casqués peuvent, eux aussi, se comporter de manière responsable, contrairement à ce qu’entendent les autorités.

Parc circulant en hausse
Ce résultat est d’autant plus intéressant que le parc de deux-roues motorisés, lui, ne cesse de croitre. « Le nombre de deux-roues motorisés en circulation a pratiquement doublé en dix ans », indique la FFMC dans un communiqué de presse. « Motos et scooters font donc d’énormes progrès, bien meilleurs que ceux des autres catégories d’usagers. Précisons aussi que les chiffres 2011, présentés comme insupportablement mauvais, restent inférieurs à ceux de 2009, poursuivant ainsi la tendance de fond d’une baisse régulière de la mortalité observée depuis bientôt trente ans, avec ou sans radars. »

Contraintes
Pourquoi, dans ce contexte, imposer toujours plus de contraintes aux deux-roues motorisés, qui se révèlent bons élèves de la sécurité routière ? La FFMC répond à cette question par… une autre question : « À quand une véritable politique de la route, basée sur la responsabilisation, la formation, le respect de chacun ? »

Quel modèle pédagogique ?
Le gouvernement n’apporte qu’une réponse partielle à ce débat, en finançant localement des actions de sécurité routière, basées le plus souvent sur une pédagogie anxiogène, la peur du gendarme et celle de l’accident. Les militants de la FFMC préfèrent, quand ils s’adressent à des lycéens ou « à » des titulaires du permis moto en stage de perfectionnement, insister sur le plaisir de conduire et les techniques de maniement de l’engin spécifique qu’est le deux-roues motorisé. Les autorités s’inspireront peut-être un jour de ce modèle, qui sait ?