Après plusieurs mois d’acharnement, la Fédération française des motards en colère du Gard (FFMC 30) vient d’obtenir gain de cause, concernant le dysfonctionnement de feux tricolores, à Aramon (30). Un panneau « cédez le passage » (type AB3) a été ajouté sur le feu tricolore.

Nous en parlions en février 2015. La FFMC 30 est alors alertée sur le dysfonctionnement de feux tricolores à une intersection située sur la commune d’Aramon (30). Quand on vient de la RD2 dans le sens Beaucaire-Avignon, et que l’on tourne à gauche pour rejoindre l’avenue du Général de Gaulle, à Aramon, les deux feux opposés passent au vert simultanément. Cette situation tend à laisser croire à l’usager voulant tourner à gauche qu’il bénéficie de la priorité, alors que ce n’est pas le cas.

La FFMC 30 s’empare du problème en alertant les services de la préfecture et du Conseil Général du Gard.

La loi c’est la loi !
Une première réponse est apportée, le 12 février, du chef d’unité de la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM). « Le message disait que toute personne arrivant à ce feu, et voulant tourner à gauche, se devait de respecter la priorité à droite, explique Jacques Barac, coordinateur de la FFMC 30. Et cela, même si le feu est vert. Ce responsable s’appuyait sur l’article R415-4 et son III, du Code de la route. Il nous a quand même assuré qu’il se mettrait en rapport avec le Conseil Général pour voir si cette situation pouvait être améliorée ».

Le 27 février, une deuxième réponse est apportée par le directeur de l’Exploitation entretien et gestion du réseau (DEEG). Reprenant pratiquement les mêmes arguments, il précise que « ses services vont travailler sur un complément de signalisation par l’ajout d’un panneau cédez le passage (type AB3) », explique la FFMC 30.

Rien que la loi…
Le 17 mars 2015, c’est le sous-préfet qui répond à son tour à la FFMC 30. S’appuyant également sur l’article de loi il explique que : « si un accident devait survenir, c’est bien le non-respect ou la méconnaissance des règles de circulation par un usager qui en serait l’origine ». Tout en mettant en avant sa volonté, comme le Conseil Général du Gard, d’améliorer la sécurité routière à cette intersection.

La FFMC hausse le ton
Les choses n’allant pas assez vite au vu de cette situation de danger, les militants mettent en place leur « atelier peinture », le 3 avril. Cette opération, menée de nuit, consiste à signaler la dangerosité de cette infrastructure à l’aide de marquage à la peinture sur la chaussée.

Petite victoire
Finalement, trois mois plus tard, le 7 juillet, la FFMC 30 constate qu’un panneau de céder le passage a bien été ajouté sur le feu. « Même si le résultat n’est pas parfait, nous avons quand même réussi à améliorer la sécurité sur cette intersection dangereuse, se satisfait Jacques Barac. Mais il faut aussi rappeler que depuis notre marquage sur la chaussée d’avril et la mise en place du panneau, un accident grave s’est produit à cette intersection. Il serait bon qu’il y ait une vraie prise de conscience des organismes publics avant d’arriver au drame ».

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