La FFMC PPC (Paris Petite Couronne) a contacté deux collectifs - Couturières Solidaires et les Petits Masques Solidaires - afin de proposer d’acheminer des masques produits bénévolement par des couturières indépendantes. Ces masques, respectueux de la norme Afnor (Association française de normalisation), sont destinés à la Fondation OPEJ qui agit pour la protection de l’enfance.

Moto Magazine : Quel est votre rôle précisément ?
Jean-Marc Belotti : Nous récupérons - bénévolement bien entendu - des masques produits par des couturières de toute la région parisienne pour les acheminer jusqu’à l’OPEJ. Notre efficacité, notre rapidité et notre attention aux règles sanitaires nous ont valu la confiance du directeur de la Fondation qui nous a alors demandé de transporter des masques, mais aussi des gels hydroalcooliques et des gants, vers d’autres centres qui luttent contre la maltraitance des enfants.

MM : Pourquoi avoir décidé de participer à ces actions ?
JMB : Dans cette période de crise sans précédent, la solidarité est un devoir. Jusqu’alors les couturières se chargeaient elles-mêmes du transport ou faisaient appel à des sociétés spécialisées pour acheminer leurs masques. Compte tenu de l’éloignement de certaines d’entre elles - parfois à plusieurs dizaines kilomètres de la capitale - la livraison des masques faisait perdre énormément de temps. Pour nous, il était évident que la moto se présentait comme l’outil idéal en de telles circonstances. En plus, nous sommes déjà protégés par nos équipements : casque, blouson, gants.

MM : Comment faites-vous pour vous déplacer en cette période de confinement ? Avez-vous une autorisation ?
JMB : Nous n’avons pas demandé d’autorisation à l’administration, car - comme d’habitude - cela aurait été très long alors que le besoin est immédiat. Nous avons tout simplement fait, au nom de la FFMC PPC, un partenariat avec Couturières Solidaires, Les Petits Masques Solidaires et l’OPEJ expliquant que nous sommes amenés à transporter du matériel de première nécessité. Les militants ont ce document en poche en plus de leur attestation de déplacement dérogatoire sur laquelle ils cochent « déplacement pour l’assistance aux personnes vulnérables ». Nous avons été contrôlés plusieurs fois, cela se passe toujours parfaitement bien.

MM : Allez-vous poursuivre cette opération au delà du confinement ?
JMB : Du fait du confinement, la situation est devenue très compliquée dans certaines familles. Les centres spécialisés accueillent beaucoup d’enfants en grande détresse. Le déconfinement ne réglera pas tout, loin de là, et il va falloir continuer à fournir un grand nombre de masques pour ces enfants qui seront amenés à se déplacer pour des sorties.

MM : Votre action démontre aussi que la moto peut répondre à des problématiques de transport ?
JMB : Le fait que la moto soit une solution optimale de transport est une évidence pour nous. Seuls nos politiques refusent de l’entendre. Ils préfèrent diaboliser le 2-roues motorisé que d’autres pays perçoivent évidemment comme un moyen de transport très compétitif. Ce qui ne veut pas dire que l’action que nous menons avec les couturières soit politique ; elle est l’expression d’un élan de solidarité.

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