Le règne de la pensée unique
Aujourd’hui ce qui compte, c’est les think tank, la nov’langue, la pensée unique. A quelque niveau de l’Etat que ce soit - présidence, gouvernement, commissions, élus, adjoints, associations... - tous cultivent une démagogie obsessionnelle cachée derrière des slogans faisant la part belle à « l’intérêt général », à la « sécurité pour tous », « à l’énergie durable » et autres faux paravents. Nous n’avons pas affaire à des responsables conscients de la réalité de la nation, nous sommes face à des chéfaillons sectaires, imbus de leurs croyances, déconnectés des gens. A y regarder de plus près, on voit une hydre raccourcie à deux têtes, les ayatollahs de l’écologie et les racketteurs.

Le mirage de l’électrique
Quelle tristesse quand on pense que la plus belle ville du monde est dirigée par cette sorte de personnages !
Là aussi, il y aurait matière à rire quand on entend le grand échalas, avaleur de couleuvres, dire que les véhicules électriques vont débarrasser les villes de la pollution, alors que tout le monde sait maintenant que le coût environnemental pour la fabrication de ces véhicules est exorbitant (exploitation des mines de minerais rares, batteries, transports des matières premières, usinages) et pose d’autres questions alarmantes pas moins importantes que celles posées par les moteurs thermiques. Il est vrai que les dégâts n’auront pas lieu en France alors...

Les infrastructures, parents pauvre de la politique de prévention routière
Alors quand on entend les doctrinaires de la sécurité routière, on en a pour son argent, si je puis dire ! C’est quand même la Cour des comptes qui a indiqué que 80% des recettes des procès-verbaux s’évanouissaient dans les méandres de l’administration fiscale et qu’une part infime était attribuée aux infrastructures routières en déshérence.

Par ici la monnaie
2018 sera le grand festival ! Pour ne pas risquer de se faire flasher, il faudra rester chez soi ! On va tous passer à la caisse ! Chauffards ou non. S’il est évident que les limitations de vitesse, inchangées depuis des décennies (130,110,90), donc efficaces, ont joué un rôle important dans la réduction des tués sur la route (15.000 morts par an dans les années 70 à environ 2 500 aujourd’hui), il n’en reste pas moins vrai que la vitesse n’est plus, à mon avis, le facteur principal des accidents mortels aujourd’hui.

Eduquer avant tout
Il faudrait plutôt travailler avec acharnement à résoudre les problèmes d’incivilité au volant, de conduites en état d’ébriété ou sous l’emprise de drogues, de surmoi au volant ou au guidon. En un mot éduquer au lieu de culpabiliser et réprimer uniquement. On ne peut ici que féliciter la FFMC pour son rôle d’éducateur depuis de nombreuse années.

Une lecture statistique de la réalité
Aujourd’hui ils en veulent toujours plus, maintenant ils projettent de réduire à 80 km/h la vitesse du réseau secondaire. Qu’est-ce que cela peut changer au niveau sécurité ? Ils feraient bien de rouler sur les routes plutôt que de théoriser depuis des bureaux à la seule lumière des statistiques. Que sur certains tronçons, et ça existe déjà, il soit nécessaire de rouler plus lentement parce que le profil l’exige, cela tombe sous le sens, mais qu’ils lancent des oukases pour satisfaire telle ou telle association d’idéologues haineux, c’est trop.

Privatisation des radars
Toutes ces mesures nouvelles, tous ces radars nouveaux, toutes ces voitures radars privées, tout ce déploiement n’a qu’un but, remplir les caisses de l’Etat. Personne ne peut croire que les sociétés utilisant les voitures radars privées ne vont pas faire de bénéfices. Je n’ai jamais vu une entreprise privée travailler pour la gloire, sans chercher à augmenter ses profits. Mais il est vrai, comme l’a dit le ministre de l’intérieur, cela permettra à 400 policiers d’être réaffectés à la lutte contre la criminalité (bien que ce ne soient pas des enquêteurs). Comme si ces 400 malheureux allaient résoudre les problèmes récurrents de la police et de la lutte contre le terrorisme. C’est assez grotesque comme argument.

Prisonnier de ses certitudes
Nos gouvernants sont embastillés dans leurs certitudes et ne semblent pas voir monter l’exaspération silencieuse des conducteurs. Ils devraient réfléchir avant de jouer aux apprenti-sorciers.
Je pense qu’il faut continuer à participer aux manifestations de protestation contre les abus de l’Etat. Et même si l’avenir apparaît un peu assombri, il ne faut pas baisser les bras. Il y a toujours quelque part une petite flamme pour rallumer les justes causes.

Pépé Jacqui