On le sait, le groupe Kawasaki Heavy Industries est un gigantesque conglomérat aux multiples activités dans les domaines ferroviaire, naval et sous-marin, aérien, ceux de l’énergie (batterie), des moteurs et autres turbines, etc. Et, bien, sûr, celui de la moto, arrivée tardivement, dans les années 1950 — 70 ans après les débuts de l’entreprise.

Avec des morceaux de moto dedans…
Des passerelles existent évidemment entre les différents secteurs d’activité. La preuve avec le K-RACER IV, développé par la division Aerospace Systems Company avec, notamment, la coopération technologique de la division moto Kawasaki. Cet hélicoptère-drone télécommandé vient d’effectuer des essais en vol au Japon.

ll comporte plusieurs particularités. La première, qui nous intéresse au plus haut point, est que le K-RACER est mû par un moteur de moto. Et pas n’importe lequel, celui de la Kawasaki Ninja H2R ! D’origine, le 4-cylindres de 998 cm3 à compresseur développe 310 ch à 14 000 tr/min, mais on ne sait s’il a été revu pour être monté dans le K-RACER IV, Kawasaki n’ayant pas communiqué sur ce point.

En tout cas, ce moteur, d’origine, a aussi bénéficié des passerelles existant entre les différentes entités de KHI : son compresseur est en effet le fruit d’une étroite collaboration entre les divisions turbines, gaz, machinerie, aérospatiales, etc.

Le 4-cylindres de la Kawasaki H2R est implanté à l’avant de l’hélicoptère-drone K-RACER IV. On distingue son carter droit, juste devant le carénage droit. Notez aussi la longue durite qui rejoint le radiateur implanté incliné dans le nez. (Photo Kawasaki)

L’autre particularité du K-RACER IV est d’être équipé certes d’un rotor principal “classique” de 4 mètres de diamètre, mais aussi de deux hélices latérales qui jouent le rôle traditionnellement dévolu au rotor de queue installé sur les hélicoptères “normaux”. Ces hélices sont implantées au bout de moignons d’ailes qui partagent la portance « et réduisent la charge sur le rotor principal afin d’obtenir un vol à grande vitesse, ce qui n’est pas possible pour les hélicoptères classiques ».

Vu de face, le K-RACER IV n’est pas vraiment un hélicoptère conventionnel. (Photo Kawasaki)

Kawasaki déclare encore vouloir utiliser « les résultats obtenus lors de ce test pour le développement de véhicules à décollage et atterrissage vertical (VTOL), y compris des hélicoptères pilotés/non pilotés […] ».

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