Balades en France

- Ensuite, avec la D 4, tout change et les premières difficultés apparaissent. La route devient vraiment étriquée, plus accidentée et surtout nettement moins bonne. Trois cols se succèdent pour arriver jusqu’à Beaufort, la première ville étape : le col de la Colombière, celui des Aravis et le col des Saisies.
- La région est un peu le paradis des randonneurs et les stations du Grand-Bornand et de la Clusaz sont des bonnes bases pour entreprendre des excursions dans les massifs des Bornes ou des Aravis. Sur la route, on rencontre pas mal de chalets avec les balcons fleuris et les toits en ardoise.
- L’élevage est, après le tourisme, la principale activité de la région ainsi que les fromages tels le Reblochon, l’Abondance et le Beaufort qui sont produits ici. Il ne faut pas hésiter à visiter certaines coopératives, comme celle de Beaufort qui propose une visite guidée pour montrer les différents stades de la fabrication du fromage. Jusqu’à Arêche-Beaufort, on ne voit que des pâturages et des vaches. Elles sont de race Abondance et Tarine. Mais dans l’ensemble, l’ambiance n’est pas encore celle de la haute montagne.
- Cette première étape n’est pas vraiment difficile au niveau conduite. Elle est en revanche révélatrice de certaines évidences : ici un moteur souple est très appréciable, il aura fallu presque sept heures (en flânant un peu) pour parcourir les 135 km, et la fatigue de fin de journée n’est pas vraiment une alliée pour les réflexes !

- De Arêche-Beaufort à Valloire (3 cols, 175 km, 4 137 mètres de dénivelée)
Ce sont les premiers jours d’octobre et il ne fait vraiment pas chaud au petit matin. Même si le ciel est limpide, la température est de seulement 3 °C et il faut se couvrir copieusement pour ne pas se refroidir.
- La journée s’annonce assez difficile avec, en particulier, la montée vers le col de l’Iseran où un fort vent est annoncé. En remontant vers le Cormet de Roselend, les paysages, encore verdoyants de conifères dans le versant nord-ouest, commencent à se transformer au fur et à mesure que l’on s’élève en altitude. Vers le lac, lorsque la D 217 cesse de grimper en lacets, la végétation a pratiquement disparu et l’on perçoit, pour la première fois depuis le départ, la véritable haute montagne. Plus haut, le Cormet est vraiment magnifique, avec ses alpages, ses cascades, la neige si proche et l’Aiguille du Grand Fond qui domine tout le Beaufortin.
- C’est vraiment un très beau col, même si sa hauteur ne dépasse pas les 2 000 mètres. De l’autre versant, côté sud-est en descendant vers Bourg-Saint-Maurice, la pente est impressionnante au début et extrêmement sinueuse vers la fin. C’est ici que les débutants apprécieront à sa juste valeur la conduite d’une moto en montagne.
- Sur toute une portion, la D 902 n’est qu’une succession d’épingles (tous les 50 mètres), ce n’est vraiment pas un billard, c’est très étroit et il n’y a aucune protection sur les bords ! La suite est peu intéressante (beaucoup de trafic), tout comme la station de Val-d’Isère avec son aspect « chic et branché ».
- La montée de l’Iseran est un vrai mur de ce côté, avec une dénivelée déroutante et une succession de lacets à ne jamais en finir. Au sommet, à 2 762 mètres, le vent est tellement fort qu’il est impossible de laisser les motos sur les béquilles.Ni le temps, ni la volonté de s’attarder dans ces endroits peu accueillants et cap vers Modane. La descente est longue, mais très belle.
- La vue sur la Vanoise et les montagnes qui bordent la frontière italienne est tout simplement splendide. On perçoit même une partie du Parc National du Grand Paradis. Dans le village de Bonneval, un des plus beaux de France, une halte s’impose (il y a nettement moins de vent).
- Plus bas, après avoir laissé le Mont Cenis à gauche, dans le goulet qui ouvre ses portes à la vallée de la Maurienne, une visite du fort d’Aussois est vivement recommandée (on y mange très bien !). Il fait partie de tout un ensemble de forts en voie de réhabilitation et que l’on nomme les Sentinelles des Alpes.
- En fin de journée, après avoir franchi le col du Télégraphe, on arrive à la ville étape de Valloire, le « juste milieu » de la Route des Grandes Alpes.

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