Les trois écuries de têtes ne participent qu’au championnat japonais d’Endurance. Yamaha Austria Racing Team (n° 07), aux mains de Gwen Giabbini, Igor Jerman et Sébastien Scarnato, est le premier team permanent du championnat mondial à passer la ligne d’arrivée. Il termine en 10e position, à huit tours de la machine victorieuse. À noter que c’est la première Yamaha et le premier team européen derrière l’armada des machines japonaises.

La machine victorieuse, la Honda n°778 du team japonais FFC TSR, prend le commandement de la course, pour ne plus le lâcher à partir de la quatrième heure.

Course mouvementée pour le SERT

Après avoir bataillé avec la Yamaha n° 07 pour la 6e place, la Suzuki Castrol n° 1 du SERT, leader au championnat, termine 38e (10e des teams permanents). Cette relative contre-performance est due à trois chutes : deux de Vincent Philippe et une de Keiichi Kitagawa.

La Suzuki n°1 du SERT, leader du championnat mondial d’Endurance, a chuté trois fois lors de l’épreuve japonaise. Reléguée jusqu’à la 62e place en course, elle termine 38e.

Partie dans le top ten, la machine chute une première fois avec Vincent Philippe, après 50 minutes en piste. Passage au stand, quelques tours aux mains de Kitagawa et la machine se retrouve une nouvelle fois au sol. La Suzuki pointait 62e après un peu plus d’une heure, mais comble progressivement son retard.
Cependant, à mi-course Vincent Philippe fait subir à la machine sa troisième chute. Elle se voit reléguée à la 60e place à 18 tours de la machine de tête. Le reste de l’épreuve se déroulera sans plus aucune chute, ce qui permet au SERT de remonter à la 38e place.

Seuls 21 points séparent encore le SERT de Yamaha Austria au championnat. Autant dire que l’écurie officielle Suzuki n’aura pas droit à l’erreur face à son rival direct lors de la prochaine épreuve, l’avant-dernière de la saison : les 24H de Oschersleben, qui se dérouleront du 10 au 13 août. En effet, la première place y sera créditée de 32 points.
La n°1 étant la seule machine d’usine, la pression de Suzuki, qui attend des résultats, viendra s’ajouter à la tension due au rapprochement de l’écurie autrichienne.

Les Japonais à l’honneur chez eux

Le podium fut 100% japonais... d’ailleurs, les neuf premières places furent japonaises. Ici la Honda n° 101 du team Toy Story, arrivée en seconde position.

Les 8H de Suzuka sont l’occasion pour les pilotes japonais de se faire remarquer. À Suzuka, ils se « dépouillent » donc encore plus que les pilotes qui participent au championnat mondial d’Endurance. Le classement au terme des qualifications en est la parfaite illustration.
C’est une des raisons pour lesquelles on retrouve les teams permanents disséminés au milieu des équipes purement japonaises. Après la Yamaha Austria, c’est la Yamaha Phase One qui se place 17e. Vient ensuite la Suzuki Fajersjo-el.se, qui a chuté dans la dernière heure, en 24e position. La Kawasaki Diablo (n° 666) est 31e, après avoir repoussé la Yamaha de Shell Endurance Academy à la 32e place. Enfin, la Suzuki Endurance Moto45 termine 42e. Team permanent français, il est le premier et un des rares classés en catégorie Superstock.

Des qualifications dans un mouchoir de poche

Les trois machines de tête sur la grille de départ se tiennent dans le même dixième de seconde ! La Honda victorieuse a signé la pole position suite à la Superpole, aux mains de Itoh, avec un temps de 2’08’’515. Belle amélioration par rapport aux qualifs provisoires de vendredi, où elle arrivait quatrième en 2’09’’950.
En deuxième position sur la grille, se trouvait la Honda Seven Stars n° 7 (2’08’’560), qui était 9e vendredi en 2’10’’089.
En troisième se plaçait la n° 101, toujours une Honda, celle de l’écurie Toy Story (2’08’’616), alors qu’elle n’était même pas dans les dix premières machines avant la Superpole.

Des teams permanents malchanceux

Les teams japonais ont imposé un rytme infernal, tandis que beaucoup d’écuries courant pour le Mondial d’Endurance ont connu des déboires. Ici la Kawasaki Bolligier, qui abandonne sur casse moteur dès le premier tour.

Si la course n’a pas vraiment réussi au SERT, d’autres ont eu moins de chance encore. C’est le cas de Yamaha Blue Racing, un des favoris, qui est d’abord retardé par un accrochage dans le premier tour. La machine, à ce moment aux mains de Colin Edwards, se voit contrainte d’abandonner sa remontée, comme la course, en raison d’un problème mécanique.
Kawasaki Bolliger ne fait pas mieux, puisque le team abandonne sur casse moteur dans le premier tour. Suzuki No Limits casse aussi, mais en fin de course et Yamaha Acropolis Zone Rouge abandonne, suite à une chute, dans la huitième heure.

Yamaha Austria remonte au classement sur le SERT. Le team français a fait une mauvaise opération au Japon. La Suzuki n°1 n’aura pas droit à l’erreur lors des deux dernières épreuves du championnat.

Le SERT avait acquis une confortable avance de 44 points lors de l’épreuve de Zolder. La seule machine vraiment capable de rivaliser alors avait abandonné. La Suzuki n°1 a vu cette avance fondre de plus de la moitié suite à l’épreuve japonaise.
Il ne reste à courir que deux épreuves au championnat mondial d’Endurance. 70 points en tout sont à prendre lors de celles-ci. La bataille pour le titre 2006 risque d’être animée entre les deux favoris du championnat, le SERT et Yamaha Austria Racing Team.

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