Un règlement publié courant mars dans la Gazette officielle donne à la police la possibilité de contrôler le bruit des motos au sonomètre dans toute la province du Québec. Cette décision est consécutive à un test mené pendant 5 ans dans la province canadienne.

Pour mesurer le bruit des motos, les forces de l’ordre n’avaient jusqu’alors d’autres choix que de faire confiance à leur ouïe ou à la « broche ». Cette dernière - une longue tige métallique – était glissée dans le ou les silencieux. Si aucun obstacle ne venait contrarier le cheminement de la broche dans le ou les silencieux, alors le policier en déduisait que la moto avait subi une modification avec à la clé une contravention de 200 à 300 $ CA (133 à 200 €)

Pour la Fédération Motocycliste du Québec (FMQ), l’arrivée des sonomètres au sein des forces de police est une bonne nouvelle – malgré les 43% de motards infractionnistes verbalisés pendant la phase de test - puisqu’elle devrait mettre un terme à « l’aberration » du test de la broche a déclaré la fédération à nos confrères du Soleil.

Au Québec, les motos ne doivent pas émettre plus de 100 dB, à l’instar des voitures, un niveau de bruit bien plus élevé que celui de 80 dB admis en France pour les plus de 500 cm3.
Pour lutter contre le bruit des motos quelques municipalités québécoises, comme Trois-Rivières récemment, ont tout bonnement choisi d’interdire l’accès de certaines rues de leur centre ville aux 2-roues. Les contrevenants s’exposent alors à une amende de 169 $. Les motards ont appelé au boycott des secteurs concernés.

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